Au cours de la nuit du 13 au 14 août en Suède, à un mois des élections législatives, près de 80 voitures ont cramé en quelques minutes à Göteborg (en une vingtaine d’endroits différents), deuxième plus grande ville du pays, mais aussi à Trollhättan, Lysekil, Falkenberg et Malmö. Selon les journaux locaux, des groupes de dizaines de jeunes, visages masqués, vêtus de noir, ont été vus allumant des feux de palettes et de pneus, jetant des pierres aux policiers, et brisant les vitres de voitures pour les asperger
d’un liquide inflammable.
Le porte-parole de la police, Hans Lippens, a déclaré que, puisque toutes ces attaques ont commencé dans un court laps de temps, «nous ne pouvons pas exclure qu’il existe un lien entre les incendies». «Cela a l’air coordonné, presque comme une opération militaire… Ça m’a vraiment énervé», a réagi de son côté le premier ministre, Stefan Löfven.
Le dernier événement d’ampleur dans la Suède pacifiée date de mai 2013, lorsqu’une semaine d’émeutes avaient secoué les quartiers pauvres de Stockholm suite à un assassinat policier. On pourra (re)lire cet article du journal anarchiste de Belgique Hors service (n°37, 27 mai 2013) à ce propos.