Une semaine de révolte veut dire aussi une semaine de répression.
Rassemblons-nous chaque jour pour apporter un soutien politique, matériel et moral aux inculpés et leurs proches.
Le 3 juillet 2018, à l’heure où les habitant-e-s profitent des derniers rayons de soleil, un jeune de 22 ans a été tué par un policier qui a tiré sans sommation à bout portant au cours d’un contrôle d’identité. Contrairement aux multiples versions divergentes des policiers, ce contrôle est, comme beaucoup d’autres, un contrôle au faciès….et c’est au cours d’un contrôle qu’une fois de plus, un frère, un camarade, un ami…est mort parce qu’un policier a fait usage de la violence.
Chaque année entre 15 et 20 personnes meurent dans les quartiers populaires.
Depuis sa mort, les quartiers de Nantes sont entrés en révolte. Ces révoltes sont légitimes et nécessaires. Elles permettent de rendre visible ce que l’État a voulu cacher et de signifier que personne ne peut être tuée par la police.
Après quelques jours de révolte, l’État a tenté de les calmer en mettant en examen le policier. Celui-ci risque jusqu’à 20 ans de prison. Mais, à la différence des personnes issues et:ou vivant dans les quartiers populaires, ce policier a été libéré sous contrôle judiciaire. Même si son arme lui a été retiré, celui-ci peut toujours exercé ses fonctions et d’autres personnes sont toujours en danger de mort.
Les habitant-e-s des quartiers considèrent que la justice protège encore une personne qui risque d’être renvoyé devant la Cour d’assise, une juridiction chargé de juger les criminels.
En revanche, les prisons sont remplies de personnes qui souvent ne sont poursuivies que pour des actes qui relèvent des juridictions correctionnelles, pour des « petits délits ». Parmi elles, beaucoup sont des personnes à qui on refuse la libération sous contrôle judiciaire et doivent croupir en prison dans l’attente de leur jugement.
Les révoltes continuent et chaque jour des personnes sont interpellées et poursuivies. La semaine dernière, plusieurs personnes ont été condamnées en comparution immédiate malgré que les avocats plaident la relaxe.
Rassemblons-nous chaque jour devant le TGI de Nantes pour soutenir les inculpés et leurs proches.
Adresse TGI de Nantes :
19 quai François Mitterrand
44921 Nantes
Prendre le tramway jusqu’à médiatèque (ligne 1)
Traverser le pont de la loire qui mène au TGI.
[Publié sur indymedia Nantes, lundi 9 juillet 2018]