Lors des journées de grève à la SNCF se produisent régulièrement des sabotages, dont certains touchent les caténaires (les autres techniques classiques sont de couper le signal électrique, notamment celui qui court le long des voies sous des rigoles). Parmi ces méthodes, on a pu relever celle de « cordes nouées autour des caténaires » ou de rupture du câble soutenant le contre-poids de ces dernières. Parfois on pourrait se dire que c’est un peu chaud, une caténaire, et que ce genre de truc pourrait sembler réservé aux cheminots qui connaissent leur matos ou aux spécialistes anti-nucléaires du crochet en fer forgé, si ce n’était cette info sortie dans la presse locale ces derniers jours.
Le 11 juin en effet, en gare de La Mothe-Achard (près des Sables-d’Olonne, en Vendée) s’est produit un sabotage touchant une fois de plus des caténaires, immobilisant le TER Nantes-Les Sables en pleine voie, bloquant alors le trafic pendant une heure. Selon la SNCF, « des gens ont jeté des bouts de plastique sur les caténaires, ce qui a provoqué une coupure ». Et pour voir la tête des « bouts de plastique » à jeter sur les caténaires du haut d’un pont -ou pas- à l’aide d’une perche (elle-même en plastique) -ou pas- pour immobiliser les TER, le journal a même publié deux jolies photos illustratives, sans doute afin de stimuler l’imagination des futurs promeneurs nocturnes. Il aurait été dommage d’en priver tout un chacun, tellement il n’y a parfois pas besoin de grands moyens pour saboter les infrastructures du pouvoir.
Autre sabotage ferroviaire de juin:
- 19 juin Genlis (Côte d’Or): vers 8h30, une caténaire est dégradée, provoquant des retards de 10 à 30 minutes pour six trains TER ou TGV circulant sur les voies SNCF entre Dijon et Besançon.