Écrouves, en Meurthe-et-Moselle, est un centre de détention (CD) qui fait en général peu parler de lui. Pourtant, il suffit de quelques individus déterminés pour que tout change. Mardi dernier 29 mai, première révolte de prisonniers : « plusieurs détenus s’étaient soulevés et avaient refusé de réintégrer leurs cellules, se perchant pour certains d’entre eux armés de pierre sur un préau », nécessitant l’intervention des gros bras des ERIS pour les faire redescendre. La nuit suivante, mercredi, trois d’entre eux placés en quartier disciplinaire (QD) l’ont tout simplement incendié, l’un d’eux ayant même « sans scrupule contacté les agents par interphone afin de les avertir qu’il encourageait vivement ses codétenus à mettre le feu », selon le syndicat de matons FO, qui dénonce littéralement dans un tract « le comportement de ces vermines ».
Résultat ? Les quatre prisonniers présents au quartier disciplinaire ont été remis dans des cellules ordinaires en régime contrôlé, puisque suite à l’incendie, toutes celles du quartier disciplinaires sont hors d’usage, et que plus personne ne pourra y être puni pour un bon bout de temps. Entre la vermine minoritaire qui crame les culs-de-basse-fosse de la démocratie, et les esclaves organisés si propres sur eux avec lesquels la majorité
rêve tant de converger, il n’y a pas photo. Quoi qu’en disent les syndicadolâtres de la Commune Libre de Tolbiac ou du CMDO.
[Reformulé de la presse, 30.05.2018]