Cette nuit, comme toutes les nuits, on avait la rage.
Et cette fois, dans la nuit de dimanche à lundi, on a été défoncé les vitrines du Bagelstein.*
Bagelstein, cible parmis d’autres, qui voudrait contrôler avec qui et comment on baise, à quoi devrait ressembler nos corps, qui voudrait que le blanc soit une couleur supérieure, et tant d’autres merdes qui nous enferment au quotidien.
On l’a fait aussi parce que cette marche de la gay pride nous laisse un goût amer, polissé et fade.
Alors ce geste, c’est pour kiffer notre fin de week-end. Pour nous, d’abord, et aussi pour les autres queers, les putes, les pédés, les moches, les travelots, les arabes, les gros.ses, les fous, les noir.es, les gouines, les roms, les pas normal.e.s … qu’on pas envie de s’intégrer mais de défoncer toutes les cases.
Sortons notre rage du placard !
P.S: Des salons d’ésthéticiennes jusqu’aux églises, des médias aux hôpitaux psy, du connard qui mate dans la rue aux matons… vous êtes dans notre ligne de mire !
* Dont le connard de patron, soutenu par ses potes keufs et juge, ont foutu 4 personnes en taule pour avoir collé un autocollant contre le sexisme l’année dernière à Rennes. Un trou, quelques éclats, comme un retours de bâton dans ta face de collabo !
[Publié sur Indy Nantes, mardi 6 juin 2017]