A l’aube du lundi 30, des hirondelles sont venues cracher leur rage sur les murs de l’école de commerce. Est-ce vraiment nécessaire de justifier cette aversion pour ce monde, qui sacralise le fric et la marchandise au détriment des vies humaines?
Dans cette école, on y apprend, entre autres, à obéir, aux ordres des chefs comme à la loi du marché, en même temps à assouvir les pulsions du consommateur et à lui créer de nouveaux besoins. Pour faire tourner la boutique, on dégage les pauvres, aux confins des villes, espaces entièrement réservés aux riches. Pour s’être accaparés ou avoir attaqué la propriété et la marchandise, c’est la prison qui les attend.
En quelques battements d’ailes, plus d’une quinzaine de chiures colorés sont apparues sur la façade et quelques messages: « VOTRE MONDE EST UNE ZONE A DETRUIRE », « NOS PAVES NE SONT PAS COTES EN BOURSE », « ECOLE DE MOUTON », « PLUTOT AGITATEURS QUE VENDEUR », « LE 1ER MAI, ON FAIT LA FËTE AUX BOURGES »… En repartant, quelques coups de bec ont été mis dans les pneus des voitures garées devant le bâtiment.
“Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n’empêcheront pas la venue du printemps.” Proverbe afghan
[Publié sur indymedia grenoble, lundi 30 avril 2018]