Le 22 janvier 2018, les flics anti-émeute ont tenté en vain de retirer les barricades de la forêt de Hambach. Néanmoins, neuf personnes ont été arrêtées par la police pour « résistance à agents » : toutes se trouvent désormais en détention préventive. Dans l’histoire de l’occupation de la forêt, il n’y avait jamais eu autant de résistant.e.s incarcéré.e.s en même temps.
Face à ce coup répressif sans précédent de la part de l’Etat, les actions de sabotage se poursuivent et le 3 février prochain, il y a d’ores et déjà un appel à manifester sur la zone en solidarité avec les neuf personnes en prison. Par ailleurs, un sabotage incendiaire, ayant détruit une station de pompage de RWE, leur a récemment été dédié (Cf ci-dessous). De manière plus générale, circulent en Allemagne des appels à attaquer, par tous les moyens (peinture, pierres, feux…), aussi bien les infrastructures de l’entreprise énergétique RWE que les institutions répressives telles que les tribunaux, les prisons, les comicos, etc…
Plus d’infos sur : abcrhineland.blackblogs.org
Station de pompage de RWE mise hors-service :
Dans la nuit du 26 janvier, nous avons saboté une station de pompage de RWE à l’aide d’engins incendiaires. Nous envoyons ainsi les premiers signaux de fumée aux 9 prisonnier.e.s combattant.e.s du mouvement de la forêt de Hambach.
Les attaques contre les installations de RWE sont une partie importante de la résistance contre l’extraction de charbon. Il existe de multiples possibilités diverses, les attaques contre les stations de pompage, comme l’ont montré les dernières actions, sont faciles à réaliser et nuisent au bon fonctionnement de la mine à ciel ouvert. Non seulement RWE est contraint de déverser de l’argent pour remplacer les installations détruites, mais ça augmente également le coût du personnel de sécurité, comme cela s’est déjà produit par le passé.
Nous appelons dans le même temps à élargir la résistance (combative) contre le lignite. Malgré l’arrêt du défrichage dans la forêt de Hambach et bien qu’il y ait des chances pour que la prochaine action « Ende Gelände » revienne bientôt : l’activisme climatique, ce n’est pas qu’une fois par an !
A l’État : votre répression est incapable de nous intimider ! La lutte continue… et maintenant plus que jamais !
Amour et Émeute en détention !
Des anarchistes.
[Traduit de l’allemand de Chronik]
Sabotage du nouvel an
4 janvier, forêt de Hambach
« 2018 a commencé – RWE est détruite »
Nous sommes un groupe d’anarchistes autonomes, qui s’emploie à lutter contre le capitalisme et RWE. Nous ne sommes ni liés à la forêt, ni à l’occupation de la forêt et agissons de manière libre et indépendante.
Lors de cette action, une zone de RWE a été saccagée. C’était une partie de la forêt, avant que RWE ne détruise cette espace de vie, le clôture, l’utilise pour sa structure et le surveille avec des caméras. Ces installations les auraient aidés à détruire le reste de la forêt (226 ha) vieille de 12.000 ans (de 5.500 ha à l’origine) pour leur profit afin d’en extraire le lignite.
Nous avons tenté de rendre cette zone à la forêt. La matériel que nous avons dérobé à l’intérieur sert désormais à protéger la forêt et à consolider les barricades. Le générateur de RWE n’est plus utilisable pour le moment. Nous y avons par ailleurs laissé quelques mots: « There are no jobs on a dead planet! » [« Il n’y a plus de boulot sur une planète morte »]
Le fait que RWE ait défriché cette zone en dehors de la période autorisée montre qu’elle ne respecte même pas les lois de l’Etat (que de toute façon nous considérons bidons), même si elle n’en tirera aucun avantage. Nous les empêcherons le plus possible de construire de nouvelles installations dans la forêt. La résistance face à RWE est difficile car l’entreprise soudoye les structures locales telles que les crèches et est alliée aux politiques, comme l’actuel ministre de l’intérieur Herbert Raul. Il en résulte que les soutiens à l’occupation de la forêt sont intimidés et ont peur que les actions combatives que nous réalisons puissent entraîner le défrichement de la forêt. RWE veut donc diviser la résistance mais nous ne nous plierons pas à leur coup de pression. Si la police détruit la forêt, ils en seront les seuls responsables…
Cette action n’est que le début de la reprise des hostilités pour l’année 2018. Plus nous subirons la répression, plus nous lutterons de manière intensive! Aucun arbre coupé sans conséquences, nous tiendrons nos promesses!
Happy New Fear !
[Traduit de l’allemand de chronik]