Évasions à la pelle du centre de rétention de Vincennes (ou comment l’incendie ouvre la voie vers la liberté)
La presse locale nous apprend que les évasions s’enchaînent au centre de rétention de Vincennes. Tout part de la nuit du 5 au 6 décembre, où une révolte incendiaire éclate et rend inutilisable l’ensemble de l’unité 3 peu après une tentative d’évasion de 7 retenus. A la suite de cette mutinerie, les retenus du bâtiment dévasté sont transférés dans un autre bâtiment qui, à la différence des autres, donne directement sur la rue et semble avoir quelques failles de sécurité. Depuis le 6 décembre, ce sont au total 26 sans-papiers qui sont parvenus à se faire la belle. Un flic affirme que des « retenus fracturent des portes de l’unité la plus proche pour se rendre dans la nouvelle » et tenté l’évasion. La dernière tentative, qui remonte à la nuit de dimanche à lundi (du 21 au 22 janvier) a été une réussite pour trois retenus.
Dans la nuit de la Saint-Sylvestre, on apprend que 17 sans-papiers sont parvenus à s’échapper du centre fermé. Un flic peste, impuissant, en disant que « la veille, une dizaine de personnes étaient venues retirer leurs effets personnels au coffre […] On se doutait bien qu’ils préparaient une évasion. ». Ce dernier détaille ensuite la méthode utilisée par les futurs évadés, qui ont réussi à embrouiller un agent de propreté et à lui dérober son badge magnétique permettant d’ouvrir les portes.
La préfecture tient à rassurer les flics en disant que tous les retenus de cette unité « passoire » vont être transférés dans l’ancienne aile dévastée, qui vient d’être rénovée et que des travaux de sécurisation vont avoir lieu dans les bâtiments en service.
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Sète : les flics, ultimes obstacles pour gagner la liberté
Dans la nuit de lundi 8 janvier 2018, un retenu a tenté de s’évader du centre de rétention, situé dans le port de Sète. Pour ce faire, il n’a eu d’autre choix que d’assommer un flic, qui a du être transporté à l’hosto, où deux points de suture ont été posés sur son crâne. Depuis, il souffre de maux de tête et de douleurs aux cervicales. Malheureusement, un autre keuf, présent dans les parages, a pu intervenir pour défendre son collègue et interpellé le retenu, non sans mal, avec l’intervention de nombreux autres flics. Le courageux a été placé en GAV pour cette tentative d’évasion.