Peu de faits sont relatés dans les médias tunisiens, mais il semblerait que les émeutes se soient poursuivies depuis jeudi dernier. Les désordres ont continué dans plusieurs régions au cours du week-end des 13 et 14 janvier, notamment à Feriana (Kasserine), Sidi Ali Ben Aoun (Sidi Bouzid), El Kram (Tunis), cité Ettadhamen ( Ariana) et Douar Hicher (Manouba) où, selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Khalifa Chibani, des jeunes insurgés ont érigé des barricades à travers les rues et affronté les larbins du pouvoir.
A Nabeul, les flics ont fait état de 26 arrestations, dont 11 en lien direct avec les affrontements avec la police et divers pillages et saccages de magasins, de dépôts de douane ou bâtiments d’Etat. Au cours de la nuit de dimanche à lundi, des anonymes ont mis le feu à des pneus dans plusieurs rues et ont lancé des pierres sur les forces de l’ordre. A Sidi Ali Ben Aoun, d’autres ont essayé de faire irruption dans un entrepôt appartenant à la Douane tunisienne, empêchés de justesse par les flics. A Sidi Bouzid, un groupe d’insurgés a endommagé un câble électrique à haute tension, causant une coupure d’électricité dans certaines régions, a-t-il ajouté.
Au total, 41 personnes impliquées dans les actes de vandalisme et de pillage ont été arrêtées par les flic au cours de la nuit de dimanche à lundi 15 janvier.
Depuis le début du soulèvement, ce ne sont pas moins de 937 personnes qui ont été arrêtées par les forces répressives, dont la grande majorité d’entre elles se trouve toujours en détention préventive.
Par ailleurs, on apprend ce lundi 15 janvier que le théatre municipal de Tunis [1] a été recouvert de tags accompagnés du symbole anarchiste. Parmi les messages écrits sur la façade: « Libérez les détenus », « chute de la Loi de finances », « vous nous avez appauvri », et « nous sommes venus en plein jour ».
[Reformulé depuis la presse tunisienne]