Limoges : Feux d’artifice contre les prisons !
A celles et ceux qui peuplent toutes les bastilles de ce foutu pays,
Hier soir, alors que le premier de la classe enfumait en flagrant déni la masse hypnotisée par la télé, à grandes lâchées de « collectif » et de « fraternité ».
Nous, mutiné.e.s de cette sociétée euthanasiée, avons lancé au ciel de nouveaux feux d’artifice en direction des condamnés de la Maison d’Arrêt de Limoges, des enfermé.e.s et toutes les personnes dont la mise l’ombre enrichit les exploiteurs et donne bonne conscience à la majorité.
On vous souhaite force et courage.
Et puis il y a vous : Sodexo, Legrand, SIGES, Pocheco, GEPSO, Labeyrie, Polyfacon, la RIEP, et tous ceux qui sous couvert d' »insertion » vivent et abusent du travail sous-payé, sans droits, sans moyens de se défendre collectivement.
On sait bien que l’exploitation ne commence pas en prison et que ceux qui s’enrichissent sur le dos des exploité.e.s, bousillent aussi les vies des « travailleur.se.s libres ».
Mais sur le dos des 70 000 détenu.e.s de France, ils prétendent avec le sourire vous aider à « préparer votre libération ».
Qu’ils ne trompent plus personne. A eux la honte, aux prisons la ruine. A vous la liberté. A nous de construire des solidarités.
LPPF
P.S : Et sinon, le Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, ça va tranquille la fabrication de 200 lits de CHRS par le SEP, qui vend la force de travail des prisonniers au plus offrant ?
P.S. 2 : Aux deux personnes qui sont esclamées,
P.S. 3 : A tous ceux qui auraient pu prolonger notre liste d’exploiteurs : mangez vos morts !
[Publié sur indymedia nantes, mardi 2 janvier 2018]
Teramo, Italie : Rassemblement devant la taule
Devant la prison de Teramo (Italie)
Le 28 décembre, des compas ont été interpellés devant la prison de Teramo [lors d’un salut aux détenus; NdT.]. Quand les voitures de la police et des matons sont arrivées, les détenus ont poussé des cris très forts depuis les fenêtres de leurs cellules, en solidarité avec les compas interpellés et contre les flics. Un des compas a été embarqué direction le commissariat, car il a un ordre d’éloignement de Teramo [à cause d’un autre rassemblement devant la taule, le 15 août; NdT.]. Il a été libéré le soir.
La liberté ne se mendie pas, elle se gagne par la lutte !
Libérer pour tou.te.s !
[Traduit du site Freccia]
Milan, Italie : La balade anti-carcérale du nouvel an assourdit les matons de San Vittore
Milan, 31 décembre 2017 : vers 21h, un cortège sauvage s’est formé et a déambulé autour de la prison de San Vittore. Quelques personnes de la manif ont posé plusieurs tags pour les détenus sur les murs de la taule et peu après, une des plus farceuses de la bande a introduit un puissant pétard dans la boîte aux lettres du local des matons de la prison: deux matons étaient présents, les rendant sourds quelques instants et nécessitant un contrôle auditif à l’hôpital. Ils en sont ressortis avec un arrêt de travail de 10 jours.
[Traduit de roundrobin]
Grèce: Balade du nouvel an contre les prisons
Dans la soirée du 31 décembre, environ 300 personnes se sont rassemblées devant les murs de la prison de Korydallos à Athènes. D’autres rassemblements similaires se sont tenus devant les prsions de Larissa, Volos et le centre de rétention à P. Rallis d’Athènes. Des slogans ont été scandés et des tracts jetés alors que la présence des flics était oppressante. Plus tard, des slogans pour la liberté ont été criés devant la prison pour femmes de Korydallos.
Lire l’intégralité du compte-rendu des actions anti-carcérales en anglais
Rotterdam/La Haye, Pays-Bas: Nouvel an contre le centre de rétention
La nuit du nouvel an, près de 20 personnes ont tenu une action de solidarité devant le centre aux expulsions de l’aéroport de Rotterdam/La Haye.
Alors que le pays entier était en train de célébrer le passage à la nouvelle année, des centaines de personnes attendent d’être expulsées parce qu’elles n’ont pas le bout de papier adéquat. La prison située à côté de la piste de l’aéroport de Rotterdam/La Haye est un des endroits où les migrants attendent leur expulsion. Comme petit geste de soutien aux personnes enfermées et comme petit geste de dégoût pour les prisons et le monde qui en a besoin, nous avons tenu une action de solidarité à minuit avec des feux d’artifice, du bruit, des slogans et des banderoles.
Contre un monde de frontières, de prisons et d’autorité! Pour la liberté. Pour l’anarchie!
[Traduit de l’anglais de Autonomen den Haag]
Cologne, Allemagne : Balade anti-carcérale autour de la prison, en solidarité avec Lisa et tou.te.s les prisonnier.e.s
En petit groupe, nous sommes sorti.es avec un plan en fin d’après-midi. Après avoir franchi le grillage à l’extérieur, nous avons tenté de lancer des bombes de peinture sur les murs de la taule à l’aide de fronde afin d’amener de la joie de l’autre côté de la taule avec un peu de peinture pleine de rage. Toutefois, à l’intérieur c’était déjà le boxon à tel point que nous n’avons même pas pu déterminer si la peinture avait été remarquée ou non. La peinture a volé en direction des cellules de détention provisoire pour femmes et les services de la taule. De nombreux cris venant de l’intérieur ont pu être entendus (« Libertad ; Freiheit ») dont la plupart n’était malheureusement pas audibles de l’extérieur.
Après cela, nous avons déambulé autour de la prison en tirant des feux d’artifice et en scandant pas mal de slogans (« Liberté pour les prisonnières ; Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons », dans sa version anglophone : « Brick by Brick – Wall by Wall – make this shitty Prison fall!; No justice no peace, fuck the police » ; « Lisa, Lisa, nous te saluons » ; « Li Li Libertad – Anarchia Mondial! » ; Force par-delà les murs – Jusqu’à ce qu’ils s’effondrent »), où nous sommes tombé.e.s sur plusieurs petits groupes venus aussi échanger et partager quelques moments avec les détenu.e.s. Nous avons rencontré près de 40 personnes de cette manière.
Jusqu’à ce qu’un maton nous interpelle depuis son jardin par des : « vous êtes des rats ! », « Heil Hitler », restant étonnamment du côté opposé. De plus, certains petits groupes ont pu atteindre le mur et à échapper aux flics, sous leurs yeux, sans être identifié.e.s. Nous pensons que les flics étaient contents que les petits groupes sautent directement dans le train, s’épargnant ainsi un peu de stress. […]
Avec notre action, nous voulons envoyer des salutations enragées à tou.te.s les prisonnier.e.s !
Restez uni.e.s ! Ensemble, nous sommes plus fort.e.s !
Pour une année 2018 rebelle !
Pour l’anarchie !
[Traduit de l’allemand d’Indymedia Deutschland]
Flensbourg, Allemagne : avec de la musique et des banderoles nous étions devant la taule de Flensbourg, afin de manifester pour un monde sans prisons et montrer aux personnes incarcérées qu’il y a des gens qui pensent à eux. Dans la foulée, nous avons déambulé en cortège restreint à travers le centre-ville où nous nous sommes en tout cas faits remarquer par des prises de parole et des banderoles au milieu de cette ambiance du réveillon.
[Traduit de l’allemand d’Indymedia Deutschland]
Stuttgart, Allemagne : manif de 200 personnes devant la maxi-prison de Stammheim
Sous le slogan « Le béton se brise, pas la solidarité ! Combattons le capitalisme. Ripostons face à la répression », près de 200 personnes se sont retrouvées devant les murs d’enceinte de la gigantesque prison de Stammheim. Peu après 17h, le cortège s’est élancée de la station de bus (lieu du rendez-vous) en direction de la prison, suivies par quatre fourgons de police restés en retrait du cortège : devant les murs d’enceinte ont été allumés des feux d’artifice et des fumigènes, tandis que de puissants slogans ont retenti au-delà des murs, auxquels les personnes incarcérées ont répondu avec joie. Le cortège a longé les murs de la prison afin de s’approcher un peu plus des prisonniers et sur le chemin, la boîte aux lettres et plusieurs serrures de l’école des matons ont été endommagées à la mousse de construction. Des boules de peinture rouge ont été jetés dans la cour intérieure et sur les murs de la taule, tandis que des bouts de chiffon rouge ont été lancés dans la clôture afin de mettre un peu de couleur dans cet univers morne et gris qu’est la prison.
Dans le cadre de la commémoration du quarantième anniversaire de l’assassinat des combattant.e.s de la Fraction Armée Rouge à l’intérieur de cette même prison, des portraits de Ulrike Meinhof, Gudrun Ensslin, Andreas Baader et Jan-Carl Raspe ont été placardés sur les murs de la taule.
Un autre cortège s’est rendu devant le nouveau bâtiment du tribunal régional supérieur qui en amont a été repeint avec de la peinture et d’un slogan disant « Luttons contre la justice de classe – Pour une bonne année révolutionnaire ». A la fin, la manif est revenue devant l’entrée de la prison où la porte d’entrée, pourtant protégée par des gardiens, a été bombardée d’œufs de peinture. Le cortège est reparti ensuite au pas de course, sans qu’il y ait d’arrestation.
[Traduit librement de l’allemand d’Indymedia Deutschland]
Philadelphie, Etats-Unis: Récit de la manif bruyante du nouvel an
La veille du 1er de l’an, des anarchistes et des récalcitrant.e.s au système carcéral se sont rassemblé.e.s pour faire du bruit, manifester leur solidarité avec les prisonnier.e.s et exprimer leur dégoût des prisons. La manif s’est tenue devant le centre de détention fédéral au 7th St and Arch St. Sur le chemin vers la taule, du bruit a été fait avec des tambours, des casseroles et les rues ont été redécorées avec des affiches, des autocollants et des tags. Une fois arrivées devant le centre, les personnes solidaires ont fait davantage de bruit, notamment à chaque fois qu’un prisonnier faisait des signes ou faisait clignoter de la lumière depuis les barreaux de sa cellule. Des feux d’artifice ont ensuite illuminé la façade de ce sombre bâtiment. Peu de temps après, les flics ont rappliqué et nous sommes parti.e.s en les insultant et en criant des slogans. Tout le monde a pu se disperser en toute sécurité. […]
[Traduit librement de Philly Anti-Capitalist]
Bloomington, Etats-Unis: une trentaine de personnes devant la prison
Pendant près d’une décennie, la soirée de la Saint-Sylvestre à Boomington (Indiana) a été marquée par des manifs bruyantes devant la taule du comté de Monroe, qu’on appelle « Centre Correctionnel », où les cages des prisonniers surplombent l’une des rues les plus animés de la ville.
Cette année, une trentaine de personnes a marché jusqu’à la prison et s’est rassemblée à l’extérieur avec des tambours, des casseroles et des banderoles, proclamant « Feu aux prisons » et « Bonne année ! Solidarité avec tous les prisonniers, vers un monde sans prisons ». En jouant de la batterie, nous sommes passés rapidement d’une cacophonie maladroite à des rythmes dynamiques et synchronisés. Les murs de pierres calcaires de la prison ont fait retentir encore plus forts nos appels à l’intérieur : « Vous n’êtes pas seuls! » et « Matelas en feu, cellule inondée – Dites aux matons d’aller crever! »
[Traduit de It’s going down]
Québec: Manif de solidarité devant les prisons de Laval pour la nouvelle année!
Le soir du 31 décembre, pour la sixième année consécutive, une manifestation de bruit s’est tenue devant les pénitenciers de Laval. Malgré le froid glacial, cette année fut marquée par la plus grande participation depuis les débuts de cette tradition. Plus d’une centaine de personnes ont marché au son de « Tout le monde déteste la police! », « Pour un monde sans prisons, ni centres de rétention! » le tout accompagné de percussions, bannières, sifflets et feux d’artifices en grand nombre.
Le groupe s’est d’abord présenté devant l’Établissement Montée Saint-François (B-16), où la sécurité minimale permet d’entrer plus directement en contact avec les détenus, grâce aux fenêtres desquelles ils peuvent nous faire signe de la main, voir les banderoles et nous entendre. Le second établissement visité fut celui de Leclerc, l’ancienne prison fédérale désuète transformée en prison provinciale pour femmes en 2016 et qui était mixte jusqu’à cet été. La prison se trouvant très loin de la route, l’accès y est normalement empêché par la police, mais le grand nombre de personnes présentes a permis de déjouer avec joie les lignes policières, tout le monde se livrant à une course poursuite plutôt rigolote dans la neige, durant laquelle plusieurs policiers ont pu apprécier la fraîcheur de la poudreuse. Nous étions donc tout proche de la prison pour lancer une belle quantité de feux d’artifice. Simultanément, un autre groupe de personnes s’était glissé du côté opposé de la prison pour envoyer des feux d’artifice tout près des bâtiments où sont logées les prisonnières.
Le tout a continué devant le Centre de Détention pour personnes migrantes, rappelant l’importance de s’opposer au projet du Gouvernement Fédéral de construire un nouveau Centre de Rétention pour personnes migrantes à Laval. Ce projet s’inscrivant dans un effort général d’augmenter la capacité d’emprisonnement et d’expulsion des personnes migrantes par l’Agence des Services Frontaliers du Canada (ASFA). Nous souhaitons un monde sans frontières, où tout le monde peut vivre dans la dignité. Emprisonner les personnes migrantes, leur refuser un endroit où vivre et les déporter dans des situations dangereuses sont des choses inacceptables contre lesquelles nous devons continuer à nous battre. Nous nous battons dans un contexte où l’extrême droite et les groupes fascistes s’organisent et prennent de plus en plus de place au Québec; un contexte où celleux qui résistent aux efforts de l’extrême droite sont arrêté.e.s et criminalisé.e.s.
Le grand charivari a pris fin devant le Centre Fédéral de Formation, la prison à sécurité maximale. Le groupe s’est finalement scindé en deux pour le retour, moment où la police a profité du nombre réduit de gens pour faire une arrestation. La personne arrêtée a heureusement été relâchée le soir même, mais avec des poursuites.
Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés. Les manifestations de bruit devant les prisons sont un moyen concret de lutter contre la répression et l’isolement. Nous voulons transmettre un message de solidarité aux gens à l’intérieur et leur souhaiter une bonne année, même si une nouvelle année réellement heureuse en serait une sans les prisons et le système qui en dépend !
[Repris de Montreal Contre-Information]