Dans la soirée de vendredi 3 novembre, une révolte a éclaté au CIE (Centre d’Internement des Etrangers) de Murcie.
Vers 21h, des dizaines de migrants ont attaqué les policiers du centre à coups de barres de fer et ont défoncé des portes et notamment la grille qui sépare le salon de la cuisine du centre. Des petits feux de détritus et de cartons ont également été allumés avant qu’une trentaine d’entre eux ne parvienne à s’évader. Au moins deux flics ont été blessés, dont un qui a été transporté à l’hosto après s’être fait péter le crâne à coups de bar de fer, ce qui a nécessité une dizaine de points de suture.
Les agents de la Guardia Civil se sont déployés tout autour du centre à la recherche des évadés.
Les conditions de survie dans le centre de rétention de « Sangonera » sont catastrophiques, selon plusieurs organisations non-gouvernementales, qui demandent sa fermeture en raison de ses installations vêtustes. De nombreux migrants y sont enfermés chaque jour et entassés bien au-delà des capacités « d’accueil » du centre.
En 2016, une révolte similaire avait éclaté dans ce même centre, laissant cinq flics blessés et permettant à plus d’une vingtaine d’indésirables de s’extirper de cet enfer carcéral.
[Reformulé de la presse espagnole, 04.11.2017]