A Bram, dans l’Aude, une partie du bourg s’est retrouvée sans téléphone ni internet. Le 21 ou 22 mars 2020, un sabotage de câbles de fibre optique a impacté le réseau de télécommunication durant plusieurs jours, notamment dans les zones de l’avenue de Gaulle, rues de la Concorde de la Paix et avenue du Razès.
Plusieurs câbles ont été sectionnés et arrachés, alors que la fibre optique venait tout juste d’être installée (il y a quelques semaines seulement). Le SYADEN (Syndicat Audois d’Energies et du Numérique) a du faire appel à un prestataire pour les réparations, qui ont duré jusqu’au jeudi 26 mars en fin de journée.
Malheureusement, ces quelques récalcitrants au confinement, bien déterminés à tout déconnecter, se sont faits rattraper par les confineurs en uniforme : gendarmes et policiers municipaux, après avoir recueilli des témoignages de quelques citoyens délateurs en faisant du porte-à-porte, leur ont mis le grappin dessus. « Les auteurs des faits » comparaîtront au tribunal pour « dégradations volontaires ».
De leurs côtés, professionnels (commerçants, artisans..) et habitant.e.s confiné.e.s ont trouvé le temps long en cette période d’assignation généralisée. En sabotant la propagande d’Etat, en brisant toute possibilité de travail à distance ou de commande d’achats en ligne, il s’en est fallu de peu pour que tout le monde sorte de chez soi pour se parler et ainsi sortir de son isolement… Peut-être que c’est ce qui s’est produit pour certain.e.s. Mais bien sûr, l’histoire relayée par la Dépêche (29.03.2020) ne nous le dirait pas. Et quand on sert à maintenir le pouvoir depuis des années, il est inconcevable qu’une telle idée, celle visant à se libérer des chaînes de la technologie et de la citoyenneté, ne leur vienne à l’esprit.