Ils ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Les syndicats FSU, Force Ouvrière (FO), CGT et UNEF ont dénoncé, ce mercredi 29 janvier 2020, une « politique préfectorale d’intimidation » après les interdictions, changements de parcours et « interventions violentes » visant les manifestations lilloises.
Affirmant que les dégradations constatées lors des manifestations lilloises contre la réforme des retraites (bris de vitrines, de panneaux publicitaires ou d’abribus) émanent d’un « groupe de personnes non identifiées », ces quatre syndicats s’interrogent sur l’action des forces de l’ordre.
« Notre service d’ordre de la manifestation isole le cortège syndical de ce groupe d’individus », écrit l’intersyndicale. « Facilement repérables, ces individus ne font l’objet d’aucune intervention de la police pourtant massivement présente, déplore-t-elle. Les casseurs continuent à casser sans être inquiétés ».
« La gestion des manifestations est plus que problématique », a estimé Catherine Piecuch, secrétaire de la FSU pour le Nord et le Pas-de-Calais, présente dans le cortège. « Le préfet met dans le même
sac casseurs et manifestants ».
« Tout n’est peut-être pas fait pour sécuriser le parcours », a-t-elle souligné, expliquant que les représentants des syndicats étaient eux-mêmes « allés voir un chantier pour leur dire de fermer », et éviter que des casseurs ne prennent du matériel.