Grenoble, France : Beau comme un garage de caserne de gendarmerie qui brûle [Mise-à-jour, 25/09]

[Ce ravage incendiaire de la gendarmerie a été très largement relayé dans les hautes sphères du pouvoir et chez ses lèches-culs journaflics. Le ministre de l’intérieur s’est fendu d’un communiqué quelques heures après cette attaque, qui est intervenue quelques heures après celle ayant détruit plusieurs véhicules de gendarmes à Limoges. On y apprend notamment qu’outre les innombrables véhicules de gendarmes cramés (au minimum une trentaine d’après les journaflics), plusieurs locaux, dont ceux de la cellule d’investigation criminelle où se trouvaient notamment des scellés d’enquête, ont aussi été réduits en cendres. Au total, près de 2000 mètres carré d’infrastructures de la gendarmerie ont été dévastés par les flammes. Cette attaque aurait causée plus de 20 millions d’euros de dégâts sur les infrastructures des bleus. D’après Le Parisien, « Au total 40 véhicules ont été incendiés dont huit fourgons de gendarmes mobiles qui valent 120 000 euros pièce, et qui contenaient du matériel d’intervention coûteux dans leurs alvéoles. Le feu s’est ensuite propagé aux locaux techniques, dont le laboratoire. Le préjudice sera colossal, il a été évalué à 20 millions d’euros. » Près de 2000 mètres carré sont donc partis en fumée. Nous reproduisons ci-dessous le communiqué de cette attaque, auto-censuré sur deux sites de la plate-forme d’indymedia; cf en fin d’article.]


Solidarité incendiaire (revendications de l’incendie de la Gendarmerie de Grenoble)

Ce jeudi, à trois heures du matin, deuxième jour du procès de la voiture brulée.

Avons pénétré dans la caserne de gendarmerie Vigny-Musset. Avons incendié 6 fourgons d’intervention et deux camions de logistique. Le garage et l’entrepôt ont été ravagés sur plus de 1500 mètres carrés.

Cet acte s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci.

Forte accolade à Kara et Krem.

Une pensée pour Damien, récemment tabassé par les flics.

Quel que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice.

Notre hostilité est un feu qui se propage.

Des nocturnes.

[Publié sur indymedia, jeudi 21 septembre 2017]

Après avoir reçu un mail de menaces de la part d’une officine du ministère de l’intérieur [cf ci-dessous, à savoir l’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC), les deux sites indy grenoble et nantes ont opté pour l’auto-censure. Ils se justifient en prenant pour référence la répression contre le site indymedia linksunten qui lui, n’a jamais obtempéré à la première sommation du pouvoir et a été purement fermé par l’Etat allemand, avec perquis’ et arrestations à la clé à Freiburg… Il a suffi à l’Etat français d’aboyer un petit coup pour que les deux sites de cette plateforme d’open-publishing se couchent littéralement devant lui, en s’auto-censurant dans les heures qui suivent. 

Le chef de l’Etat a par ailleurs réagi en sommant l’extrême-gauche de se distancier de ces actions directes qui se multiplient à l’occasion du procès des inculpés de l’incendie de la keufmobile à Paris. C’est donc en partie chose faite par les modos de ces deux sites. 

 

Date : Thu, 21 Sep 2017 20:00:34 +0200
From : DCPJ SDLCODF OCLCTIC LISTE interieur.gouv.fr>
To : abuse@indymedia.org
Subject : [OCLCTIC] – Notification demande de retrait de contenus illicites

Bonjour,
L’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication (OCLCTIC) a constaté la présence de contenus qui contrevient aux dispositions de l’article 421-2-5 du code pénal : provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes.
Ces contenus sont visibles aux adresses suivantes : /
/T2017092108623//- hXXXs://grenoble.indymedia.org/2017-09-21-solidarite-incendiaire
Des éléments techniques laissent à penser que vous êtes l’hébergeur des contenus.
En conséquence, et conformément à l’alinéa 1 de l’article 6-1 de la L.C.E.N, nous vous demandons de retirer ces contenus.
En l’absence d retrait de ces contenus dans un délai de vingt-quatre heures, nous pourrons mettre en œuvre les procédures de blocage et de dé-référencement prévues par les textes suivant :
– Article 6-1 de la loi N°2004-575 du 21 juin 2004 modifiée pour la confiance dans l’économie numérique, tel que modifié par l’article 12 de la loi N°2014-1353 du 13 novembre 2014 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme
– Décret N°2015-125 du 5 février 2015 relatif au blocage des sites provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie et des sites diffusant des images et représentations de mineurs à caractère pornographique
– Décret N°2015-253 du 4 mars 2015 relatif au dé-référencement des sites provoquant à des actes de terrorisme ou en faisant l’apologie et des sites diffusant des images et représentations de mineurs à caractère pornographique/
Merci de votre coopération.

 

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