- 18 janvier
Paris – Affrontements, caméras HS par incendie et barricades
Des milliers de personnes ont répondu à l’appel national à manifester à Paris ce samedi. Les premiers heurts ont eu lieu en milieu d’après-midi dans le quartier de la gare de l’Est, où un gros cortège sauvage est sorti du parcours déposé : des vitrines de commerces (dont la multinationale allemande ‘Sixt’ de location de véhicules) et de panneaux publicitaires ont été détruites. La fin de journée et le début de soirée sera l’occasion d’autres manifs sauvages mais aussi d’actions offensives au niveau de l’arrivée de la manif déclarée, à Gare de Lyon. Plusieurs caméras de surveillance devant la gare de Lyon sont sabotées au milieu des affrontements (canons à eau et lacrymo vs projectiles) : après avoir forcé les trappes, les câbles sont incendiés, mettant hors-service les yeux de l’Etat.
Malgré les flics qui resserrent l’étau sur les révoltés, de nombreuses personnes parviennent à sortir de la nasse et à partir en manif sauvage, retournant voitures, érigeant des barricades et brûlant des poubelles au milieu des rues en direction de Nation. La manif s’est dispersée dans les environs de Nation après quelques bagnoles retournées voire enflammées. Au moins 37 personnes ont été placées en garde à vue.
Toulouse – Des tags en pagaille… Et sur la permanence de campagne de la candidate de gôche
Lors des manifestations du samedi après-midi, beaucoup de tags sont réalisés, et un grand nombre sont tracés sur des vitrines d’agences immobilières, banques, assurances… Cette fois, outre la façade du Capitole, le local de campagne de Nadia Pellefigue, candidate UNE, PS, PRG et PCF, aux municipales à Toulouse a une nouvelle fois été tagué: « Loi El Khomri, ni oubli, ni pardon », accompagné d’un « (A) ». Le samedi précédent, cette même permanence de campagne avait déjà taguée d’un « Rémi Fraisse, ni oubli, ni pardon ».
Besançon – La députée LREM non grata à l’ISBA
Fannette Charvier, députée LREM du Doubs, devait présenter ses voeux 2020 vers 11h à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts, avec bien sûr l’accord de la direction de l’établissement. Or, une centaine de personnes s’est donnée rendez-vous pour lui en empêcher l’accès, en bloquant les accès avec des palettes et des pneus. De nombreuses affiches dénonçant les violences policières ont été collées sur les bâtiments.
Paris – Un petit feu suffit à faire fermer la brasserie des bourges (et du chef de l’État)
Vers 5h, un incendie volontaire s’est déclaré dans le restaurant parisien La Rotonde, situé au cœur du quartier de Montparnasse dans le 6e arrondissement de la capitale.
Les intrus ont «cassé une vitre de la terrasse au rez-de-chaussée», avant d’y allumer un feu à l’intérieur à l’aide d’un produit accélérant. A leur arrivée, les policiers ont découvert un départ de feu sur la terrasse fermée. Même s’il a été rapidement éteint au moyen d’une lance et que seulement dix mètres carré ont brûlé, les dégâts sont importants. La célèbre brasserie, dans laquelle le chef de l’État avait fêté son arrivée en tête le soir du premier tour des élections d’avril 2017, restera fermée pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines selon le gérant du commerce.
Quelques heures avant, en début de soirée, des dizaines de personnes sont allées chercher le chef de l’État qui assistait à une pièce de théâtre aux Bouffes du Nord à La Chapelle (10ème arr.). Certains sont parvenues à pénétrer à l’intérieur avant d’en être expulsées par les keufs.
Peu après, le chef de l’État a été exfiltré du théâtre par les flics sous les huées et slogans (parmi eux : « Louis XVI, Louis XVI, on l’a décapité, Macron Macron, ça peut recommencer ! »).
- 17 janvier
Marseille – Grèves, blocage … et sabotage !
Durant le blocus du port de Marseille, de nombreuses remorques pleines de marchandises appartenant à plusieurs transporteurs insulaires ont été sabotées. Des tags nominatifs écrits à la peinture rouge ont par ailleurs été retrouvés sur plusieurs remorques vandalisées, tags s’en prenant notamment à des élus de la Collectivité de Corse ou à des dirigeants de la Corsica Linéa.
« Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Corse, Jean Dominici, ainsi que l’ensemble des élus consulaires de la Haute-Corse et de la Corse du Sud, condamnent avec la plus grande fermeté, les actes de vandalisme, commis durant le blocus du port de Marseille, et portés sur de nombreuses remorques pleines de marchandises appartenant à plusieurs transporteurs insulaires.
Le mouvement de grèves qui perdure depuis plusieurs jours vient de franchir la ligne rouge, cette escalade d’actes violents à l’égard des entreprises de transports et plus largement des socio-professionnels de l’île est inacceptable.
Cette mobilisation était déjà lourde de conséquence sur l’économie corse dans son ensemble, aujourd’hui, les transporteurs auront à subir en sus, la perte d’une partie de leur outil de travail et certains socio-professionnels déjà en souffrance, ne pourront être approvisionnés. Il est fort à parier que les répercussions de ce conflit se feront sentir durant plusieurs mois, ayant également un impact sur le secteur touristique. […] » (CorseNetInfos, 17.01.2020)
Quimper – Blocage du centre commercial Géant.
À l’issue de la manifestationdans la matinée, un groupe de manifestant.e.s a décidé de bloquer les accès au centre commercial Géant. Deux jeunes gens ont été interpellés pour entrave à la circulation et participation à une manifestation non déclarée.
« Placés en garde à vue, les deux mineurs ont été remis en liberté, jeudi, en fin de journée. Ils sont convoqués, courant février, devant le délégué du procureur de Quimper ». (OuestFrance)
Paris – La secrétaire d’Etat et candidate LREM aux prochaines élections contrainte de s’enfuir
Dans la soirée, un comité d’accueil attendait Marlène Schiappa lors de son arrivée dans un restaurant où elle tenait sa réunion publique de campagne en vue de sa candidature dans le 14e arrondissement de Paris pour les élections municipales. « Une cinquantaine de manifestants contre la réforme des retraites ont perturbé la réunion de campagne. Certains sont entrés dans le restaurant, criant des slogans tels que « on est là » et « Marlène Schiappa, c’est dégueulasse ». La secrétaire d’Etat a fini par quitter les lieux. […] Selon la candidate, les manifestants ont eu « des gestes de violence et de menace », ont « crié des injures vis-à-vis de moi » et « des colistiers qui étaient présents ». Ils ont « fait de l’intimidation pour empêcher la réunion de se tenir en hurlant, en faisant du bruit, en tapant sur les murs ou avec des verres », a-t-elle ajouté, dénonçant une attitude « antidémocratique ». » (FranceInfo)
Blocus de lycées [1]
A Paris, le fonctionnement de 25 lycées est perturbé, dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites, mais aussi contre celles de parcoursup et du bac.
A Reims, l’entrée principale du lycée Roosevelt est bloquée par une centaine de personnes, perturbant par la même occasion la circulation dans le secteur.
A Perpignan, des jeunes du lycée Arago « ont profité de la récréation, aux alentours de 10 heures, pour bloquer l’entrée de leur établissement. En entassant des poubelles, les lycéens d’Arago ont enfin réussi ce qu’ils avaient loupé quelques heures plus tôt. De l’aveu d’un élève, à 8 heures déjà, le jeu des poubelles avait commencé : « On les avait empilés devant la grille mais, de l’intérieur, ils ont ouvert le portail et ils ont rencontré les conteneurs. » (L’indépendant)
- 16 janvier
Paris – Caillasser les tramways, c’est bloquer les flux
Plusieurs tramways ont été la cible de jets de projectiles peu avant 8h. Le trafic a été interrompusur la ligne T3b, axe desservant le nord de Paris, entre les portes de Vincennes et d’Asnières. « Vers 9h30, le trafic n’a repris qu’entre Porte de Pantin et Porte de Vincennes, « le nombre de tramways endommagés ne permettant pas d’exploiter l’ensemble de la ligne en toute sécurité », selon la RATP. La société a été contrainte de mettre en place des bus de substitution entre Porte d’Asnières et Porte de Vincennes ».
Brest (Finistère) – Contre les élections, contre tout parti
Au cours de la nuit, la permanence de campagne de François Cuillandre, maire de Brest et candidat PS aux municipales, située rue Jean Jaurès, a été vandalisée : « une dizaine d’impacts sur la vitrine et le miroir recouvrant le pilier a été bien abîmé », selon son directeur de campagne.
La nuit suivante, c’est la permanence de la FI qui a reçu de la visite : il y a eu des projections de peinture noire sur la vitrine et une banderole du parti avec l’inscription « quand tout sera privé, on sera privé de tout » a été complétée par un tag « sauf du nationalisme ».
Station de ski des 7 Laux (Isère) – Saboter le tourisme hivernal.
« Au moment de mettre en route les dameuses dans la nuit de mercredi à jeudi, les salariés de cette station de ski ont eu la mauvaise surprise de découvrir des graviers dans les réservoirs de toutes les machines. Impossible de les faire démarrer. La station a été dans l’incapacité de préparer ses pistes et a donc ouvert ce jeudi avec des tarifs adaptés en compensation ».
Saint-Etienne (Loire) – Nouveau blocus enflammé au lycée [1].
« Des jeunes ont à nouveau dressé une barricade devant l’entrée du lycée Honoré d’Urfé vers 8 heures. Ils ont mis le feu à leur barricade de fortune avant d’être délogés manu militari par les forces de l’ordre. Les pompiers sont venus éteindre le brasier. A 9 heures, le calme était revenu aux abords de l’établissement scolaire. Mais, à 9 h 30, deux fourgons de police se trouvaient encore aux abords […] » (LeProgrès)
A Roanne, 70 élèves ont aussi bloqué leur lycée, tout comme ceux du lycée Pyrène à Pamiers (Ariège).
Quelques attaques et affrontements en manif
A Lille, nouvelle manif offensive à laquelle plusieurs centaines de personnes ont pris part. Dans la rue Nationale, des vitrines de commerces ont été brisées, ainsi que de nombreux panneaux publicitaires. « Un photographe a été blessé, semble-t-il par le jet d’un pavé, au niveau de l’Opéra et de l’Apple Store, où la situation se crispe généralement à la vue des policiers qui encadrent le magasin. […] » Des projectiles ont aussi volé sur les flics à de multiples reprises. « Le cortège a ensuite suivi le chemin habituel jusqu’à la place du Sébastopol puis de la République. Là, après que des manifestants ont jeté quelques projectiles sur les policiers, une nouvelle salve de lacrymogènes a été tirée. Puis une autre, intense, lorsque des manifestants sont allés au contact des policiers pour réclamer la libération d’un des leurs, interpellé. Après de nouveaux projectiles jetés en leur direction, les forces de l’ordre ont noyé la place de la République sous les lacrymogènes. Selon une source judiciaire, 10 personnes ont été placées en garde à vue à l’issue de la manifestation pour les dégradations, jets de projectiles sur les forces de l’ordre, pour avoir participé à la manifestation avec le visage dissimulé… Plusieurs policiers ont été légèrement blessés par les jets de pavés. […] » (LilleActu)
A Rennes, Quelques affrontements ont eu lieu devant l’hôtel de ville et aux abords de l’université Rennes 2 lors de la manifestation contre les retraites, à laquelle 3000 personnes ont participé. Des heurts ont également eu lieu à Rennes.
Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). A la fin de la manifestation à laquelle 3000 personnes ont participé, « un groupe de manifestants a voulu pénétrer de force dans le Café du Théâtre, au pied de la mairie, où déjeunait à l’étage le représentant Pays Basque LREM Loïc Corrégé. Deux employés ont voulu s’interposer, tous les deux ont été blessés. Un cuisinier a été légèrement blessé au coude en tentant de protéger une serveuse. Cette collègue, a quant à elle été plus gravement blessée, au dos. Elle a dû être transportée à l’hôpital de Bayonne. Les deux employés se sont vus prescrire une ITT de 8 jours. Le patron de l’établissement Pierre Goardet a décidé de porter plainte, « comprenez que je sois choqué et en colère ». Il sera par ailleurs contraint de garder son établissement fermé le lendemain matin. » (FranceBleu)
- 15 janvier
Labastide-de-Lévis (Tarn)- Une bonne idée pour bloquer les flux.
« Trois fois en une semaine que les barrières de ce passage à niveau restent baissées, tôt le matin, aux heures de pointe ». Et il ne s’agit pas d’une « défaillance technique, mais bien d’un acte de malveillance », selon la SNCF qui a déposé plainte.
« Mardi 7 janvier, les barrières sont restées baissées dès 7 h 20 pendant environ 45 minutes. Même scénario ce mardi 14 janvier et à nouveau ce mercredi 15 janvier. « Le trafic est très important sur cet axe routier. C’est environ 10 000 véhicules par jour qui circulent et entre 2000 et 3000 aux heures de pointe, ce qui a généré de très importants bouchons », réagit le maire François Vergnes. Et d’ajouter : « ceux qui subissent ces actes, ce sont les personnes qui vont travailler le matin, les enfants qui vont à l’école, c’est pénible », poursuit-il. D’autant que les véhicules doivent ensuite emprunter les routes communales qui bordent la RD 988 pour sortir des embouteillages, assure le maire. » (LaDépêche)
Rennes. Envahissement sauvage des locaux du CROUS.
En début d’après-midi, le hall du service administratif du CROUS est investi par une trentaine de personnes pour dénoncer la précarité qui touche les étudiants.
Cette occupation-éclair a laissé des traces dans les locaux du Crous. « La direction déplore « les dégradations commises au sein du bâtiment, la détérioration de dossiers administratifs, les fouilles dans les bureaux et les vols de matériel. » Une partie du groupe aurait également intimidé le personnel. Le Crous doit déposer plainte. »
Cette action s’inscrivait aussi dans la continuité d’autres actions contre la réforme des retraites qui ont lieu le matin même, devant le rectorat de Rennes et les locaux du Medef.
Le Havre (Seine-Maritime) – Rassemblement festif devant la CCI, le commissaire en perd un doigt
Les dockers du port du Havre qui sont en grève depuis la veille et qui bloquent toute entrée et sortie de camions, décident de partir en cortège vers la Chambre du Commerce et de l’Industrie. Fort de 50 personnes à 18h, le cortège grossit au fil des minutes pour atteindre 250 à 300 personnes. Alors que la CCI est contrainte d’annuler in extremis sa cérémonie de vœux (pour des raisons de sécurité afin de « ne faire courir aucun risque aux collaborateurs et personnes invitées »), les flics se positionnent dans le bâtiment. Les manifestants deviennent très vite extrêmement vindicatifs et essayent de pénétrer dans le bâtiment. Après avoir mise à terre la porte vitrée du bâtiment, ils se sont mis à lancer dans le hall des fumigènes et des pétards artisanaux de forte puissance, selon le directeur de cabinet du préfet de Seine-Maritime, Benoît Lemaire. L’un d’eux n’a pas explosé dans le vide, puisqu’il a arraché partiellement une main d’un commissaire de police. On pourrait croire que le pétard lui a explosé au niveau de la main en plein vol, mais pas du tout. On apprend qu’en réalité le commissaire a lui-même ramassé le gros pétard artisanal, qui lui a fait sauter « au moins un doigt ». Un autre gradé de la maison poulaga souffrirait d’acouphène.
- 14 janvier.
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) – Nouvelle visite chez le candidat LREM à la mairie.
Au cours de la nuit, le local de campagne électorale du candidat LREM de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Alexandre Aïdara, de la liste « Changeons Saint-Denis », a subi une attaque : plusieurs carreaux de la porte d’entrée ont été brisés. «Il y a environ un mois, cette même permanence située rue de la Boulangerie avait été taguée d’un « Aïdara dégage de là. Pas de Macronie à Saint-Denis. »
Digoin (Saône-et-Loire) – Des tags en série
Dans la nuit, plusieurs tags sont inscrits dans le centre-ville. « Interdit d’interdire », « Murs blancs, peuple muet », « Destroy capitalisme », « Chacun pour soi, Google pour tous », « Travaille et ferme ta gueule », des symboles anarchistes. Mardi matin, à leur réveil, les habitants de la place Vollat ont découvert, sur les murs de leur quartier, de nouvelles et étonnantes inscriptions. Nouvelles car depuis plusieurs mois déjà, des tags réalisés à la bombe de peinture apparaissent régulièrement dans le secteur. « Il y en a même qui sont là depuis deux ou trois ans », confie une riveraine ». Mais cette fois, les vandales ont ciblé quelques murs et façades appartenant à des institutions, comme l’immeuble de l’Opac ou encore le bâtiment de La Poste.
Nouveau blocus de lycée [1].
A Saint-Etienne, des élèves du lycée Honoré-d’Urfé otn bloqué les accès à l’établissement en dressant des barricades, avant de les embraser. « Le mouvement a débuté vers 7h30. Pompiers et policiers sont rapidement intervenus. Le dispositif a été levé à 10h15, tandis que de nombreux jeunes se trouvent encore devant l’entrée du lycée. Au moins un blessé léger est à déplorer. Une manifestation avait déjà eu lieu jeudi dernier devant le lycée d’Honoré d’Urfé. Les jeunes manifestants avaient essuyé des jets de gaz lacrymogènes lancés par la police.
- 13 janvier
Grenoble – La permanence LREM bloquée
Dans la nuit, le local de campagne pour les élections municipales du 5 place Saint-André a été symboliquement muré par du polystyrène orné de motifs « briques ». Le tout assorti de « menaces » dénonce sur son compte twitter la candidate et député de l’Isère, qui précise dans un communiqué que les « portes et serrures (ont été ) condamnées ». […]
Caméra qui fume et mat qui crame à l’émeute gare de Lyon (Paris, 18.01.2020)
NdSAD
[1] Concernant les blocus de lycées, on en a énuméré certains qui semblaient être tenus par les lycéen.nes e.lles.ux-mêmes, car depuis la rentrée de janvier 2020, profs et autres intersyndicales encadrent ces blocages de lycées, lors desquels quasi aucun lycéen.ne ne prend part. Un des exemples les plus criants est sans doute le blocage du lycée Pasteur du mardi 14 janvier à Besançon, qui s’est fait par une chaîne humaine accompagnée de prises de paroles syndicales/professorales (toujours ultra-chiantes et pacificatrices) puis se finissant par une AG. Mais ce coup-ci, c’est allé plus loin dans la collaboration: le blocage du lycée était déposé en préfecture (comme le sont depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites les opérations « péages gratuits », déposées par les syndicats). Il y a un abîme entre ce folkore de « la lutte intersyndicale » par rapport à ces mêmes « péages gratuits » réalisés par des « gilets jaunes », qui ne demandaient aucune permission et n’attendaient absolument rien de la part de l’Etat et de ses flics.