A Valence, l’agitation dans et autour de la nouvelle prison, construite en 2015, est constante. Celle-ci, qui regroupe trois unités – une maison d’arrêt, un centre de détention et un « quartier maison centrale » (QMC) – est en proie à des révoltes endémiques depuis son inauguration. En l’espace d’un mois, entre octobre et novembre 2016, deux mutineries (notamment au sein du QMC) viennent rompre la routine de l’isolement et de l’enfermement, en s’attaquant aux divers instruments de contrôle et de surveillance (le mobilier et ces nouveaux murs, mais aussi les caméras de surveillance, etc…). En réponse, l’Etat fait tomber de lourdes peines de prison sur les révoltés présumés, afin de dissuader toute tentative de révolte future. Mais force est de constater que cela ne suffit pas, bien qu’il en remette une couche, contre les proches des détenus cette fois-ci, le 17 mai 2017, par une opération de grande ampleur dans les parloirs de la taule.
En ce début du mois de septembre, l’agitation est loin d’être retombée: mercredi 6 septembre, au milieu de la nuit, des feux d’artifice sont tirés aux abords de la prison, entraînant un feu de broussaille sur le chemin d’accès. Plus de 100 mètres de broussailes ont brûlé.
Moins d’une semaine plus tard, lundi 11 septembre en fin de matinée, des détenus refusent de réintégrer leur cellule après la promenade. Cinq d’entre eux grimpent alors aux paniers de basket, sous les applaudissements des autres mutins qui sont finalement remontés dans leurs cellules après « négociations » avec les matons.
A la suite de cette révolte, les matons via leur syndicat UFAP pleurnichent dans les pages de la presse locale, en espérant obtenir le retrait des paniers de basket, histoire d’aggraver encore un peu plus les conditions de survie en détention.
Solidarité avec tous les prisonniers en révolte !