Athènes, Grèce: Un compagnon anarchiste belge accusé de „possession d’explosifs“ – 5 décembre 2019 [Mis-à-jour 12.12.2019]

Mise à jour sur le compagnon belge accusé de “ possession d’explosifs”à Athènes, Grèce

Le compagnon qui avait été arrêté dans un quartier du nord-est d’Athènes le5 décembre est passé aujourd’hui devant un tribunal composé de 3 juges à Evelpidon.

Après le témoignage du premier flic (en tout, 4 flics étaient appelés à témoigner), la cour a décidé que l’audience ne pouvait pas se poursuivre dans l’expertise scientifique de ce qui avait été trouvé sur le compagnon au moment de l’arrestation. L’affaire a été reportée au 29 mai 2020.

Le compagnon avait été relâché après son premier passage devant le tribunal le 7 décembre et reste en liberté.

Athènes, le 12 décembre 2019

[Traduit de Act for Freedom Now]


Le soir du 5 décembre, dans le quartier Holargos, à Athènes, un anarchiste belge a été intercepté par deux flics en uniforme dans une voiture de patrouille, apparemment pour un contrôle d’identité aléatoire et une fouille. Vu que le nom du compagnon est apparu dans le fichier de la police et que les flics ont trouvé sur lui des objets jugés suspects, ils l’ont emmené au commissariat de Holargos. Après plusieurs tentatives infructueuses des flics locaux pour l’interroger, la sécurité Intérieure est venue à la rescousse, essayant de mettre encore plus la pression, à nouveau en vain. Les flics des renseignement ont emmené le compagnon dans leurs bureaux au 6ème étage du commissariat principal (Gada), dans le centre d’Athènes.

À 4 heures du matin, il a été transféré dans la partie des cellules, un étage au-dessus. Quelques heures plus tard, le domicile du compagnon a été perquisitionné, ainsi que celui de sa compagne et compagnonne et la maison des parents de celle-ci. À chaque fois, les flics sont repartis les mains vides. La compagnonne a été aussi emmenée dans les bureaux de la sécurité Intérieure, puis relâchée deux heures après. Plus tard dans la journée, le compagnon arrêté a été présenté à un procureur qui a confirmé l’accusation formulée par les services de renseignements „possession d’explosifs“, se référant aux objets qu’il avait sur lui au moment de l’arrestation (allume-feux, une bouteille de détergent et une spirale anti-moustiques).

Le lendemain, le 7 décembre, le compagnon est passé devant un juge qui a décidé de reporter le procès au jeudi suivant, le 12 décembre. Après interrogatoire, le compagnon a été relâché.

Le zèle avec lequel les médias ont parlé de cette affaire en régurgitant les mensonges des flics, ou en en inventant d’autres à leur guise, ne nous surprend évidemment pas. Ils jouent ainsi leur éternel rôle de serviteurs du Pouvoir, en reproduisant et en renforçant ses mots et ses images à chaque occasion.

Le zèle avec lequel les flics ont communiqué avec les médias afin de leur fournir une base pour tout ce spectacle, ne nous étonne bien sûr pas davantage. Hormis le fait que tout État saisira chaque moment qu’il juge opportun pour montrer ses muscles avec des coups répressifs contre ses ennemis, depuis son arrivée au pouvoir en juillet dernier, le gouvernement grec actuel est en train d’intensifier particulièrement cela, quand et partout où il le peut. Cela va de pair avec une restructuration plutôt aggressive de sa présence dans la vie quotidienne.

C’est bien connu : ils mènent une guerre générale contre les immigrés, les anarchistes, les squatteurs, les voleurs, les drogués et n’importe quel autre indésirable, étant contre ou simplement inutile pour ce système. Il va de soi que chaque État mène cette guerre, même si celui-ci semble en avoir fait le fer de lance de son existence.

En ces temps changeants, nous restons ce que nous sommes, armés de nos idées anarchistes et de la volonté de détruire ce qui tente de détruire toute liberté possible. Nous étions et nous serons toujours du côté de celles et ceux qui décident de combattre, de saboter et d’attaquer le Pouvoir sous toutes ses formes et quelle que soit sa couleur, partout où ses tentacules peuvent être trouvées.

Athènes, le 8 décembre 2019

 

[Traduction de l’anglais de actforfree.nostate.net reçue par mail, 09.12.2019

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