Florence, Italie : Condamnations pour l’opération Panico

En attendant de plus amples informations, nous publions quelques unes des condamnations pour les 28 compagnon.nes accusé.e.s dans le cadre de l’opération Panico.

Aucun acquittement.

  • Ghespe 9 ans
  • Giova 9 ans, 10 mois et 15 jours
  • Paska 9 ans et 10 mois

Pour tous.tes les autres, les peines vont d’un mois à six ans.

Feu aux prisons et aux tribunaux

Liberi tutti e libere tutte


Considérations techniques sur les condamnations

En substance, beaucoup de choses sont restées inchangées par rapport aux requêtes du proc, certaines peines sont même devenues plus sévères.

Quelques différences/considérations substantielles à première vue :
La qualification de « tentative de meurtre » pour les faits du nouvel an n’a pas été retenue, mais elle a été réduite à des « blessures très graves » ; cependant, cela n’a pas déterminé une grande différence dans la peine par rapport aux réquisitions. Cependant, l’engin [déposé devant la librairie] a été défini comme « potentiellement mortel ». Giova, Ghespe et Paska ont été condamnés pour les faits du nouvel an, tandis qu’un autre accusé a été acquitté de ce chef d’inculpation.

L’accusation « d’association de malfaiteurs » est passée, mais 6 (des 15) « associés » ont été acquittés. Deux compagnonnes ont été déclarées comme « cheffes » de l’association, tandis que l’accusation pour Giova d’être devenu le nouveau « chef », après l’arrestation des deux, lors de la première vague de mesures préventives, n’a pas été retenue.

Toutes les personnes inculpées pour le rassemblement devant la prison de Sollicciano ont été acquittées, probablement parce que, à différence du rassemblement du 25 avril, le parquet n’a pas pu attribuer à personne la responsabilité de l’avoir organisé.

Comme on peut le voir en effet avec les condamnations pour le rassemblement de Sant’Ambrogio,  les deux personnes condamnées pour manifestation non déclarée sont celle qui ont pris la parole avec le mégaphone ; pour le rassemblement du 25 avril les deux personnes qui ont été condamnées étaient sous écoute pendant qu’elles parlaient d’une prise de parole à faire pendant le rassemblement.

Les autres acquittements concernent des personnes qui n’ont pas été reconnues lors du procès par des témoins ou des caméras de surveillance.

En ce qui concerne les condamnations, celles pour association de malfaiteurs sont de 2 ans minimum.

Apparemment, les juges ont été très durs, souvent plus encore que les réquisitions des procureurs, pour les délits liées aux faits du Melograno [pour des Molotov sur la caserne des carabiniers de Rovezzano, un quartier de Florence].

En tout état de cause, avant la publication des motivations, on ne saura pas avec certitude ce qui est passé et ce qui n’est pas passé. Je pense qu’il est évident, cependant, que l’ADN a été pleinement accepté comme preuve incriminante pour Ghespe, et que cela ne pouvait se passer pire que cela. Par ailleurs, le sentiment était que cette sentence avait déjà été écrite depuis longtemps.

Le délai de dépôt des motifs est de 90 jours.
Les peines privatives de liberté sont suspendues sauf pour Paska Ghespe et Giova, qui sont déjà assignés à résidence.

[Traduit de l’italien de roundrobin.info par cracherdanslasoupe.noblogs.org, 22.07.2019]

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