Saint-Julien-Molin-Molette (Loire), France : Attaque incendiaire contre la carrière – 16 mai 2019 [Ses activités à l’arrêt, Mis-à-Jour 17.05]

Mise-à-jour, 17.05.2019: on apprend par le même torchon local que la carrière est désormais à l’arrêt pour une durée indéterminée. Le patron a déclaré au surlendemain de l’incendie: « C’est un acte intolérable mené par des personnes qui ont délibérément incendié différents équipements pour bloquer notre activité (automates qui pilotent l’ensemble des installations de production, deux gros engins…) et intimider nos collaborateurs en incendiant leur local ».

Du côté de la municipalité, on ne comprend toujours pas que des individus aient opté pour l’action directe plutôt que d’user des instruments juridiques bidons de la démocratie: « Les adjoints et moi-même sommes scandalisés », a réagi vendredi le maire de Saint-Julien-Molin-Molette, Jean-Louis Bariot, qui estime que « cet acte de vandalisme » est « intolérable et stupide malgré nos différents et la procédure en cours concernant l’extension de la carrière »


Dans la nuit de mercredi 15 au jeudi 16 mai, la carrière Delmonico située à Saint-Julien-Molette (Loire) a été visée par une attaque incendiaire. Il est prévu que cette carrière s’étende et intensifie ses activités d’extraction dans les années à venir. Ce projet est vivement contesté depuis plusieurs années…

Deux tractopelles ont été détruits par les flammes ainsi que trois bâtiments Algeco servant aux ouvriers. De plus, l’installation de distribution d’eau a été entièrement détruite [cf photo ci-contre]. Les dégâts sont estimés à plus de 500 000 euros. Les enquêteurs affirment que la piste criminelle ne fait guère de doute, puisque cinq départs de feu ont été constatés.

Le réfectoire des ouvriers

D’après le Progrès, « la carrière est au centre de l’attention depuis des années à Saint-Julien-Molin-Molette, notamment en raison d’un projet d’extension. La société Delmonico-Dorel avait repris l’ancienne carrière des Gottes en 1973. Alors que l’exploitation devrait prendre fin en 2020, le carrier avait demandé en 2014 une extension portant sur trente ans et une augmentation du tonnage de 500 000 tonnes par an. Dans la foulée, un collectif d’habitants et de riverains était créé pour s’opposer à l’extension. Il mène régulièrement des actions comme en juin 2018 en bloquant la route de Colombier. De leurs côtés les autorités se sont aussi prononcées. La préfecture a déclaré le projet d’intérêt général ».

 

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