Des individus cagoulés ont forcé l’accès au lycée professionnel Jean-Monnet du Puy-en-Velay, à l’aube du jeudi 25 avril. Après avoir mis le feu au self et au gymnase, ils sont montés frapper à la porte du logement de fonction du proviseur, situé juste au-dessus du restaurant d’application. Le chef du bahut dit avoir juste eu le temps de refermer la porte et d’appeler les flics, pendant que les flammes commençaient à consumer le pallier de son appartement. Les dégâts au sein du lycée sont très importants.
Peu avant, il y a eu d’autres passages purement destructeurs au cours de cette même nuit. Le local des journaleux de L’Eveil de la Haute-Loire et le commissariat de police ont été pris pour cible quelques minutes avant:
[Actualisation, 26.04.2019 à 15h15] « Les locaux du journal L’Éveil, place Michelet, ont été victimes de dégradations. Les malfrats se seraient introduits dans une partie des locaux en escaladant une enceinte. Une vitre a été cassée, de l’huile déversée au niveau de la rotative du journal. Un couteau a été planté dans un ordinateur au service expédition. Des extincteurs ont également été emportés. L’un d’eux a été déversé devant le commissariat de police situé à deux pas de L’Éveil. Est-ce la même équipe qui s’est ensuite rendue à Jean-Monnet ? » (Source: les victimes elles-mêmes)
« C’est vers 5 heures que le proviseur de l’établissement, dont le logement de fonction se trouve juste au-dessus de l’espace restauration, a été tiré de son sommeil. Il se trouvait en compagnie de son épouse. « J’ai entendu qu’on tapait à la porte de l’appartement. Je suis allé ouvrir et je me suis retrouvé nez à nez avec deux individus encagoulés, vêtus de noir. Je les ai sentis belliqueux. J’ai juste eu le temps de refermer la porte et d’appeler la police », explique Constantin Kontaxakis. Le proviseur a eu le temps de constater que l’un des individus était porteur d’un… chalumeau. Celui-ci a pu servir à la mise à feu. Les malfaiteurs l’ont aussi utilisé pour brûler la porte de l’appartement de fonction. Quand les inconnus ont frappé à la porte du proviseur, ils avaient sans doute déjà mis le feu au self et au gymnase en éparpillant des papiers. Les pompiers sont intervenus vers 5 heures pour maîtriser le feu. Les pyromanes-casseurs étaient sans doute au moins trois. Un témoin a eu en effet le temps d’apercevoir trois silhouettes qui s’enfuyaient. Au self, ils sont entrés par effraction en brisant une petite fenêtre latérale. Vers 7 heures, les autorités se sont rendues sur place pour constater le désastre. Le nouveau préfet, Nicolas Maistre, était aux côtés de l’inspecteur d’académie, Jean-Williams Semeraro. Ce dernier a aussitôt alerté le rectorat et envisagé des solutions afin de pouvoir réouvrir l’établissement professionnel dès lundi. […] Des inscriptions [prenant pour cible le chef de l’Etat] ont été découvertes sur une table à l’intérieur du gymnase. Les incendiaires ont-ils signé leur forfait ? L’enquête s’annonce difficile ». (Source : L’Eveil de la Haute-Loire, 25.04.2019)