Madrid, Espagne : Action contre la spéculation immobilière et les expulsions de squats – 13 février 2019

Le 13 février dernier, le trafic a été interrompu dans la calle de la Oca, au niveau de la station de métro Vista Alegre. Deux banderoles ont été accrochées, sur lesquelles on pouvait lire « Aucune expulsion sans réponse » et « Contre la gentrification et la spéculation capitaliste: action directe », plusieurs feux d’artifice allumés et une agence immobilière a été repeinte. Des tracts ont également été distribués pour informer de l’expulsion de la calle Postal*, arrêtée la semaine dernière mais exécutée ce mercredi 13 février. Après cela, nous nous sommes dispersés. Personne n’a été contrôlé et lorsque la police est arrivée, il n’y avait plus personne.

Cette petite action est une réponse aux expulsions, aux condamnations** et aux menaces qui pèsent sur les espaces squattés, tels que les centres sociaux, les logements… Carabanchel est en proie à la gentrification et d’autres processus de revalorisation urbaine au service du marché et du contrôle social.

L’Etat et le capitalisme nous confronterons toujours aux processus qui transforment nos quartiers et nous expulsent de nos maisons et de nos projets. Face à ce monde d’exploitation et de misère.

Solidarité et force aux compagnon.ne.s frappé.e.s par une nouvelle opération anti-terroriste à Turin en Italie et par l’expulsion de l’Asilo Occupato.

Solidarité avec les compagnon.ne.s à Barcelone qui luttent pour empêcher la démolition du lieu expulsé Ca La Trava et font face à la gentrification et à l’Etat.

Pas d’expulsion sans réponse !

Détruisons la ville du capital !

Guerre à l’Etat ! Pour l’Anarchie ! 

[Traduit de l’espagnol de Contramadriz, 14 février 2019]


NdT:
*Squat qui était situé au n°5 de la calle Postal. Le 1er février dernier, l’entraide et la solidarité étaient venues à bout des expulseurs. Près de 40 personnes solidaires se sont rendu devant le squat menacé d’expulsion. Elles sont parvenues à empêcher les flics et la société de déblaiement venus vider les occupant.e.s et le mobilier à l’intérieur. Leur sale besogne a été reportée. Et c’est le 13 février que le squat a finalement été expulsé.
** Comprendre le fait de condamner l’accès au lieu par tous les moyens à disposition des proprios et des autorités: appel à des sociétés de vigiles et de télésurveillance, renforcement des serrures ou murage pur et simple des squats.

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