Saint-Etienne, France : Revendication de l’attaque incendiaire contre le chantier du méga-centre commercial STEEL – 31 décembre 2018

[Ci-dessous le commuiqué de revendication de l’incendie de ce méga-projet de la domination qui a eu lieu le 31 décembre dernier]


Il a du STEEL ce chantier quand il part en fumée !

Période de fête. la cohue coule dans les artères peri-urbaines.

La marchandise attend ses fétichistes affamé.es, re-vlà l’époque d’une boulimie sociale aggravée.

Les masses s’entassent dans les grandes surfaces ; les rayons débordent de bonheur martelé.

Diffusion de réclames sonores à destination de bipèdes presque morts.

Des caddies roulent, dociles, propulsés par des émotions simplifiées.

Cette année, une, deux ou trois boites de Ferrero Rocher ?

La clientèle sature de stimulation ; pas d’inquiétude, cette drôle d’espèce accélère son adaptation.

Des caméras de surveillance dansent, glissent en l’air avec bienveillance.

Des portiques de sécurité papotent avec de jeunes puces RFID.

D’immobiles automobiles languissent en rang dans la grisaille ; discipline de parking.

Des magasin vétus de tôle en errance sur le macadam. A l’interieur, le déni, en vente au détail ou par kilogrammes.

Tableaux ordinaire des territoires du tertiaires.

Zone artisanale, de loisir ou commerciale.

Les mêmes boîtes, les mêmes chaînes, les mêmes esclaves.

Digressions dans les déserts de la diversion. Là où s’abime toute velléité de conscience de l’aliénation.

Dans la périphérie de St Etienne, il est un non-lieu où se cotoient usines, hotels, restaurants, autoroute, magasin et centre commerciaux.

A proximité, un nouveau sanctuaire de la consommation est en construction.

Son chantier s’étend sur 100 000m²

Des machines viennent et vont à longeur de journées. Seul la nuit les arrache à leur activité.

Dans l’obscurité du 31 décembre, chevauchant la brume, des apaches descendent des 7 collines.

Dans leurs sillons se mélangent des odeurs d’essence , de peur, de vengeance.

Le commando escalade les palissades du chantier, s’approche furtivement des cibles, avant d’attaquer.

Alors, algécos et véhicules se transforment en brasier.

Avant de filer, les mains gantés emportent les scalpes des deux machines brulées.

Par survie et par jeu, chaque apache aime à les collectionner.

[Publié sur indymedia nantes, 05.01.2019]

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