Au nom du feu ardent – Solidarité avec les prisonnier-e-s à Hambourg !
Revendication de l’incendie du tribunal à Wedding (Berlin)
Partout en Europe, mandats d’arrêts et perquisitions, arrestations et extraditions, balances et condamnations. La joie folle des journées lors du sommet et la confirmation de la perte de contrôle force l’État à réagir. Les réactions sont si hostiles qu’elles ne l’ont plus été depuis plusieurs années. Des attaques directes à notre encontre et contre nos structures sont les réponses des dominant-e-s. L’intensification des persécutions, le besoin de punir et la dépolitisation de nos idées et de nos actes ne sont pas prêts de s’arrêter.
Dans cette logique, on a simplement tendance à oublier que nous nous regroupons à travers des fragments politiques tels des pièces d’un puzzle – Que ce soit des événements ou des chemins de pensée que nous continuons à mener dans d’autres villes ou qui apparaissent d’un coup dans des textes – et que pas même la diminution du nombre de complices n’écartera de la table commune. Nous ne sommes pas obligé-e-s de connaître les gens qui sont dans les rues à nos côtés.
A travers nos idées qui sont en partie tacites, nous nous sentons lié-e-s les un-e-s aux autres et en agissant ensemble dans les rues, nous nous entendons pour que ces idées ne soient pas réduites à des rêves dans le vide.
En condamnant certaines personnes qui ont pris part à cette révolte de masse, la tentative actuelle de l’ennemi de placer sous contrôle la praxis insurgée ne peut pas, pour notre part, rester sans réponse.
Le 7 juillet 2017, quelques centaines de personnes parmi nous ont réussi ce qu’une multitude de cellules plus ou moins dispersées ont espéré et propagé : marquer un refus catégorique et offensif au spectacle de la politique et à la mise en scène d’une paix sociale de plomb le matin même du sommet du G20 à Hambourg. Même si l’appareil judiciaire cherche à traîner devant ses tribunaux certains individus présumés responsables pour classer le chapitre Elbchaussee, ce moment reste pour nous une épine dans le pied du pouvoir, dont les conséquences se feront ressentir jusqu’à la prochaine émeute.
Nous aurions bien aimé croire que le tribunal se soit enflammé de façon autonome, mais dans ce cas ça ne l’a pas fait…
Le 26 décembre 2018, nous avons versé quinze litres de liquide inflammable combinés à du polystyrène dans le sous-sol où sont entreposés les dossiers et l’avons incendié.
Nous espérons que ces nuages de fumée apporteront un peu de courage jusqu’à Hambourg.
Vous nous avez réprimé-e-s, mais pas tou-te-s !
Feu et flammes aux prisons et à la justice !
[Traduit de indymedia Deutchland, 30.12.2018]