A Besançon (Doubs), les toilettes destinées au public dans le hall d’entrée du tribunal se sont empressés de relayer quelques idées subversives à l’occasion du procès de sept étudiants que l’Etat s’acharne à poursuivre suite à l’occupation d’un conseil d’administration de la fac en février 2017 : « nique la justice », « nique les juges », « rasons les tribunaux » et « liberté ».
Voilà donc d’un même coup le décor et le décorum de la justice qui ont été perturbés le temps d’une après-midi, ce qui est bien le minimum. Un minimum qui était sans doute déjà de trop, puisqu’un journaflic s’est fendu d’un « billet d’humeur » ironique dans la tribune des pouvoirs locaux, l’Est Républicain (25 juillet en page 7 de l’édition de Besançon), dénonçant « un rapport de cause à effet entre certains de ces visiteurs
d’une après-midi au palais et les dazibaos apparus ».
Que Y.A* -qui n’a pas osé mettre son nom complet- se rassure : s’il lui arrive un jour malheur, disons par exemple de glisser sur une malencontreuse peau de banane glissée là et de se retrouver ventre à terre, il aura tout le temps de méditer sur le « rapport de cause à effet » entre ses petites balances publiques à destination de l’ordre et son accident de parcours. Oups, pardon, c’est juste de l’humeur ironique. Ou peut-être pas, qui sait ?
[Rédigé à partir de la presse locale]