Grèce : Sur la solidarité révolutionnaire avec le prisonnier anarchiste Konstantinos Yiagtzoglou en grève de la faim et de la soif

[Des nouvelles du prisonnier anarchiste Konstantinos Yiagtzoglou. En signe de protestation contre son transfert forcée à Larissa et son tabassage par les matons, il est entré en grève de la faim le 21 février et en grève de la soif trois jours plus tard. Tandis que son état se détériore de jour en jour, les prisonniers de Korydallos se révoltent et à l’extérieur la solidarité révolutionnaire s’exprime de différentes manières (par des banderoles et des tracts comme par des saccages de commerces et de banques ou le feu contre les sbires armés de l’Etat et leurs bâtiments. Ci-dessous un aperçu de la lutte à l’intérieur et à l’extérieur, contre l’Etat, ses prisons, ses flics…

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Grèce : Sur la grève de la faim de Konstantinos Yiagtzoglou et la solidarité

Aujourd’hui, 21 février 2018, le prisonnier anarchiste Konstantinos Yiagtzoglou commence une grève de la faim pour exiger son transfert de la prison de Larissa à celle de Korydallos [à Athènes; NdT], suite au rejet de sa demande de la part du Comité Central des Transferts. A l’heure actuelle, il se trouve à Korydallos, où il est arrivé hier, pour un procès en cours. Dans les prochains jours un texte du compagnon suivra.

[Une assemblée pour organiser des actions en solidarité a eu lieu à Polytechnique jeudi 22 février]

Quelques mots à propos du cas de l’anarchiste prisonnier Konstantinos Yiagtzoglou

Le compagnon anarchiste Konstantinos Yiagtzoglou a été arrêté le 28 octobre 2017, alors qu’il sortait d’une planque louée sous une fausse identité, transportant des armes à feu et de l’eplosif. Dinos est accusé d’être membre de la Conspiration des Cellules de Feu et d’avoir envoyé des colis piégés à plusieurs fonctionnaires  de l’UE, dont l’ex premier ministre grec Loukas Papadimos [gravement blessé par une lettre piégée explosée dans sa voiture blindée, le 25 mai 2017; NdT.]. Les accusations des flics sont basées sur un échantillon d’ADN mélangé et sur le fait que Dinos avait des parloirs avec un anarchiste qui était emprisonné à Korydallos, en 2013. Le compagnon a déclaré que l’appartement et le transfert de matériel faisaient partie de la « solidarité révolutionnaire » et a nié les autres accusations.

Les autorités judiciaires veulent l’isoler, en le maintenant en détention préventive dans la taule de Larissa, ville qui se trouve à 355 km d’Athènes, où vivent sa famille et ses amis. Dinos a été transféré dans la prison de Korydallos il y a quelques jours pour être jugé pour une vieille affaire (il avait été arrêté à Athènes en 2001, lors d’affrontements intenses avec les flics anti-émeute). Pendant qu’il était là, il a été informé du rejet, de la part du Comité Central des Transfert des Prisonniers, de sa demande de rester à Athènes (dans la taule de Korydallos) jusqu’à son nouveau procès. En réponse, le compagnon a décidé d’entamer une grève de la faim à partir de mercredi 21 février, afin d’obtenir son transfert définitif à Korydallos.

[Source: Insurrection News, February 22, 2018]


Konstantinos Yiagtzoglou enlevé de force de sa cellule par les flics de l’anti-terrorisme

MAJ n°1 : Aujourd’hui à 6h45 les flics de l’EKAM (unité spéciale anti-terrorisme) ont investi la prison de Korydallos et violemment enlevé le prisonnier Konstantinos Yiagtzoglou, en grève de la faim. Konstantinos a resisté le mieux qu’il a pu pendant que les hommes masqués de l’EKAM entraient dans sa cellule et l’agressaient. Après ils lui ont mis les menottes et l’ont tiré de force en dehors de sa cellule, alors qu’il était tombé dans les vapes à la suite de l’agression. Cette section de la prison a été bloquée par flics et matons, mais les prisonniers ont tapé sur les portes et insulté les flics. La section est encore bloquée.

MAJ n°2 : Dès que Konstantinos a été enlevé de sa cellule, il a été pris en charge par une équipe de transferts spéciale, accompagné par des membres armés de l’EKAM. Le compagnon a été kidnappé sans même lui laisser le temps de prendre ses habits, ses affaires ou ses médicaments.
La section A est encore bloquée et les autorités ont peur de la réaction des prisonniers. C’est la deuxième fois en un mois que les flics de l’EKAM enlèvent des prisonniers faisant la grève de la faim. Tout cela sous le gouvernement soi-disant de gauche et « des droits de l’homme » de Syriza.

[Source: Insurrection News, February 24, 2018]


Les prisonniers de Korydallos volent clés et talkie-walkies aux matons

C’est l’émeute à la prison de Korydallos, suite à l’enlèvement de Konstantinos Yiagtzoglou. Les sections A, D et peut-être C bougent en réponse à l’enlèvement du compagnon en grève de la faim.

Les prisonniers ont volé des clés et un talkiewalkie aux matons. Il y a une mobilisation en cours des prisonniers, qui demandent le retour de Konstantinos à Korydallos.

Il demandent aussi que des représentants du gouvernement se rendent dans la taule.

Le Réseau de solidarité avec les prisonniers a annoncé via Twitter que les prisonniers en révolte contrôlent la plus grosse partie de la prison de Korydallos.

[Source: Insurrection News, February 24, 2018]


Quelques attaques en solidarité avec Konstantinos ces derniers mois.

– Un groupe nommé « Fissures dans la normalité » a fortement endommagé deux bureaux de Syriza (le parti plus important de la coalition de gouvernement) et un bureau de poste, à Athènes, le 26 janvier 2018.

– Une cellule de la FAI/FRI nommé « Cellules révolutionnaires d’action » a placé un engin incendiaire devant une agence de la Pyraeus Bank à Athènes, le 26 janvier 2018.

– Un groupe nommé « Destructeurs de la paix sociale » a fortement vandalisé un bureau de poste et une agence de la Pyraeus Bank à Athènes, le 18 janvier 2018

– Une cellule de la FAI/FRI a placé un engin incendiaire devant un bureau de la poste de Patras (Grèce occidentale), le 6 janvier 2018.

– Un groupe nommé « Cellule anarchiste destruction de l’existant » a incendié un transformateur électrique appartenant à l’OTE, la Compagnie nationale de télécommunications, à Thessalonique, le 14 décembre 2017.

NdT. : le 27 décembre à Paris une voiture du corps diplomatique a été incendiée, en solidarité avec plusieurs anarchistes en prison à travers l’Europe, dont Konstantinos. Sabotage revendiqué par « des rennes en vadrouille ».


Des nouvelles de l’anarchiste Konstantinos Giagtzoglou, en grève de la faim

Aujourd’hui, 24 février 2018, tôt le matin, un groupe de flics des forces spéciales (EKAM) est entré dans la prison de Korydallos et a kidnappé le compagnon Konstantinos Giagtzoglou (qui est en grève de la faim depuis le 21 février, demandant son transfert à la taule de Korydallos, dans la ville d’Athènes), afin de le transférer dans la prison de Larissa. Le compagnon a résisté, ce qui a fait qu’il a été blessé par les flics. Il n’a rien pu prendre de ses affaires, même pas ses médicaments.

Comme réponse immédiate, les autres prisonniers se sont insurgé et ont pris le contrôle des ailes de la prison, demandant de rencontrer un représentant du Ministère de la Justice. Ils demandent le retour immédiat de Konstantinos à la taule de Korydallos.

A la suite des mobilisations massives dans les taules de Korydallos, Malandrino et Chania, un représentant du Ministère de la Justice a rencontré les représentants des prisonniers de la taule de Korydallos (toute la prison a été occupée par les prisonniers pendant 5 heures) et il leur a promis que lundi il y a aura un nouveau conseil pour examiner la demande du compagnon. Les prisonniers ont terminé l’occupation, le mettant en garde qu’ils se bougeront à nouveau si la demande du compagnon n’est pas satisfaite.

Ntinos est maintenant dans la prison de Larissa et il a déclaré qu’il va endurcir sa grève de la faim, commençant aussi une grève de la soif, à partir de dimanche 25 février. Il a aussi fait sortir une lettre sur sa lutte.

Un groupe de compagnon.ne.s de Ntinos

Voici la lettre du compagnon :

ENCORE VIVANT…

A l’heure actuelle, je suis dans la prison de Larissa, après l’opération des forces spéciales de la police (EKAM), aujourd’hui à l’aube, dans la première aile de la prison de Korydallos, où j’avais été transféré à cause d’un procès.
Les flics ont envahi l’aile de la prison et puis ma cellule, tandis que j’étais alité à cause de ma grève de la faim, après un évanouissement que j’avais eu la veille. Ils m’ont emmené hors de la prison tout en me tabassant et m’ont jeté dans le véhicule de transfert des prisonniers. A ce point, j’ai résisté le mieux que j’ai pu, demandant mes affaires personnels (chaussures, vêtements, médicaments, etc.), que je n’ai jamais reçu. Ils ne m’ont même pas permis de prendre une bouteille d’eau que j’avais dans ma cellule, bien qu’ils sachent que ma santé est mauvaise à cause de ma grève de la faim.

En ce qui me concerne, je dois dire que les tentatives des autorités de plier mon moral ne serviront à rien…

« Dès le moment où on s’engage pleinement, l’univers se met également en marche pour nous aider »
Johann Wolfgang von Goethe

« Ceux qui retiennent le désir, c’est parce que le leur est assez faible pour être retenu »
William Blake

Tout d’abord, ma capture n’implique en aucune manière une défaite éthique ou politique. Jusqu’à ce que je sois en capacité d’être debout, sur mes deux jambes, et de respirer, mes valeurs et mes principes ne seront pas négociables, puisque ma décision de me révolter contre le pouvoir ne sera pas arrêté par aucun cachot et aucun exil. Et ce message est une promesse à tou.te.s les compagnon.ne.s.

Mais il paraît que mon emprisonnement, à lui seul, tout comme la longue condamnation annoncée par les autorités qui mènent l’instruction (dans l’acte provisoire d’accusation, il est indiqué que les actions dont je suis accusé sont passables de prison à perpétuité), ne sont pas suffisants pour le pouvoir. Le pouvoir veut, en plus de me priver de ma liberté physique, m’imposer un « exil » qui ne dit pas son nom. Ainsi, le procureur Raikou, au lieu d’ordonner ma détention à Korydallos, où toute personne arrêtée à Athènes est enfermée en attendant son procès, m’a « exilé » dans la prison de Larissa.

Un « exil » qui a pour but:

tout d’abord de me garder éloigné de mes amis et de ma famille, de rendre leurs visites pratiquement impossibles, obligeant mes proches à parcourir des distances énormes et traverser la moitié du Pays, ce qui les impacte physiquement et économiquement, juste pour me voir pendant quelques minutes, séparés par une vitre.

Deuxièmement, pour m’éloigner de l’énorme et complexe dossier de l’affaire qui m’a amené en taule, vu que les avocats ne peuvent pas voyager jusqu’à Larissa pour qu’on ait des discussions fréquentes et sans interruptions.  De plus, la nature même des fichiers de l’affaire (des milliers de pages en format électronique, des vidéos, etc.) rend l’accès inaccessible, même après plusieurs mois, depuis la prison de Larissa, puisqu’à cet endroit il n’y a pas l’équipement nécessaire.

Troisième point, la finalité de permettre d’observer, de contrôler et de restreindre sévèrement mes communications avec les autres anarchistes emprisonnés et les compagnon.ne.s qui sont solidaires avec moi, dans le but de m’isoler.

Enfin, en gros pour me condamner, même avant la sentence du procès, à un état d’oubli, « oublié dans le dépôt des humains défectueux et superflues… ».

Cette pratique des autorités n’est pas sans précédent. Cependant, ce recours de la part de l’État grec, en constante augmentation, a été très visible pendant les deux années 2010-2011, quand la vague répressive qui a amené à l’arrestation de dizaines de compagnon.ne.s anarchistes a été suivie par leur dispersion dans des prisons à travers toute la Grèce (Grevena, Malandrino, Corfù, Trikala, Komotini, Domokos, etc.), en dépit du fait qu’ils étaient tou.te.s accusé.e.s des mêmes charges. Cette pratique a été inspirée par la méthode répressive anti-insurrectionnelle appliquée par d’autres États, comme par exemple l’Espagne, où les combattants d’ETA sont transféré.e.s à 700 km du Pays basque, afin qu’ils n’aient pas de parloirs et des communications avec d’autres prisonniers.

L’ »exil » officieux, dans mon cas (même si ce n’est pas le seul cas qui a eu lieu récemment), semble être un test d’autorité, en vue de l’application du nouveau Code pénal, comme il est en quelque sorte une condition préalable pour certaines de ses dispositions. En particulier, les autorités rouvrent le sujet de la détention spéciale pour les prisonniers anarchistes. Il n’y que quelques mois de cela que le secrétaire aux politiques anti-criminalité du Ministère de la Justice, Efthis Fytrakis, a déclaré qu’ »aucun anarchiste retournera à la prison de Korydallos ». Aujourd’hui mon « exil » à Larissa, demain les quartiers spéciaux pour tous les prisonniers politiques et les insoumis. Certes, l’expérimentation qu’on vient de mentionner sert à évaluer nos réactions  et plus précisément les réponses des anarchistes en dehors des murs et des mouvements de solidarité avec les luttes des prisonniers.

Ce n’est pas non plus une coïncidence que mon transfert à Korydallos afin d’être jugé pour un autre affaire (mon arrestation lors des affrontements avec la police après une manif’ contre le Mémorandum, le 11 mai 2011) a eu lieu seulement un jour avant le procès ! Cela est indicatif des procédures accélérées qu’ils veulent appliquer à mon cas, vu qu’il y a des pressions venant des hautes sphères du Pouvoir et que leur « justice » travaille sur demande…

« La résolution éthique de quelqu’un qui abandonne et attaque les structures du pouvoir est une perception, un moment lors duquel on savoure la beauté de ses compagnons et la misère du devoir et de la soumission. « je me révolte, donc je suis » est une phrase de Camus qui n’a cessé de me charmer, comme seulement une raison de vivre peut le faire. face à un monde qui présente l’éthique comme l’espace de l’autorité et de la loi, je pense qu’il n’y a aucune dimension éthique en dehors de la révolte, du risque, du rêve. La survie dans laquelle nous sommes confinés est injuste parce qu’elle abrutit et enlaidit. »

Massimo Passamani

Pour toutes ces raisons, JE REFUSE d’accepter passivement l’état d’ »exil » et les transferts-enlèvement du jour au lendemain. Je reste résolument opposé à ces machinations, à travers les mots et les actions. Cela parce que ma profonde conviction est que nos actions et attitudes ne devraient pas être prises au piège dans le couple répression / anti-répression, mais devraient imprégner chaque aspect de notre être, je veux que mes actions soient encore maintenant un hurlement d’attaque qui vise à ouvrir des brèches de liberté dans les multiples et multiformes cellules de la société-prison.  Une attaque, un geste de rébellion qui, s’il n’a pas lieu aujourd’hui, ne sera jamais possible par le futur…

Le fait que je sois prisonnier de guerre dans la République Hellénique ne signifie pas que j’ai laissé ma dignité à la porte de la prison et que je suis à genoux. Au contraire, en prison, dans la cour de promenade, en cellule, dans le véhicule de transfert, je continue à garder ma pure passion pour la liberté, ainsi que chaque geste de solidarité, chaque acte de complicité révolutionnaire qui abaisse les murs de la prison et une décision de combattre pour l’anarchie JUSQU’A LA FIN.

Voilà pourquoi, depuis le 21 février, je suis en grève de la faim, demandant que mon transfert à la prison de Korydallos soit formalisé et mon statut officieux d’ »exil » cesse. La première demande de transfert que j’ai faite, pendant ma première semaine de détention, a été rejetée, confirmant la décision des autorités de me mettre en « quarantaine politique » à Larissa, pour que je sois oublié là-bas. Mais la force et la volonté d’une rébellion anarchiste permanente sont capables de renverser toute décision de ceux qui pensent pouvoir régir facilement nos vies. Aucun ennemi de la liberté n’est inapprochable et aucun compagnon emprisonné n’est seul…

Je déclare aussi qu’à partir de demain, dimanche 25 février, je commencerai une grève de la soif, comme endurcissement de la grève de la faim que j’ai déjà commencé.
Je remercie du fond de mon cœur les milliers de prisonniers de la prison de Korydallos qui ont montré aujourd’hui que quand on frappe et on blesse un seul prisonnier, on les frappe et on les blesse tous. Unis nous vaincrons.  leur force me donne la force d’atteindre le but de gagner la lutte que j’entreprends.

TÊTE, ESPRIT ET CORPS TOUJOURS DANS LA LUTTE.

EN SOLIDARITÉ AVEC TOU.TE.S LES PRISONNIER.E.S POLITIQUES EN GRÈCE.

FORCE A TOU.TE.S MES FRÈRES ET SŒURS AU CHILI ET EN ITALIE.

FORCE AUX ANARCHISTES QUI FONT FACE A LA MANIE RÉPRESSIVE DE L’ÉTAT RUSSE.

LA RAISON APPARTIENT A CEUX QUI SE RÉVOLTENT!

VICTOIRE POUR LA LUTTE DES PRISONNIERS CONTRE LE NOUVEAU CODE PÉNAL

Konstantinos Giagtzoglou, 24 février 2018

[Publié sur Attaque]


« Aucune confiance dans le Ministère » – L’anarchiste prisonnier Konstantinos Giagtzoglou continue sa grève de la faim

Le compagnon Dinos a été informé des mobilisations dans les prisons suite à son transfert illégal par l’EKAM (unité spéciale antiterrorisme de la police), pendant qu’il était en grève de la faim. Il a su qu’après le deuxième communiqué des prisonniers, une réunion exceptionnelle de la Commission des Transfert, pour satisfaire sa demande, est devenue une priorité.

Malgré l’engagement du Ministère de la Justice vers une « issue positive », fait aux prisonniers et aux avocats du Comité de lutte des prisonniers, il n’y a pas de confiance dans les fonctionnaires du Ministère. Du coup, Dinos continue sa grève de la faim et demain matin il entamera aussi une grève de la soif, avec une seule demande : son transfert immédiat à Korydallos. […]
Rien n’est fini. Tout continue.

[Source : Insurrection News, February 24, 2018]


Athènes : attaques coordonnées aux cocktails Molotov contre la police anti-émeute à Exarcheia en solidarité avec Konstantinos Giagtzoglou

25 février. Les deux dernières nuits (vendredi et samedi), nous avons mené des attaques coordonnées avec des cocktails Molotov contre le MAT (police anti-émeute) qui patrouille dans Exarcheia. Ces attaques sont un signe de notre entière solidarité avec l’anarchiste Dinos Giagtzoglou, qui est en grève de la faim et de la soif, demandant d’être transféré à la prison de Korydallos. Nous reviendrons demain soir. Si le moindre préjudice atteint la santé de Dinos, nous brûlerons la ville…
Victoire pour la grève de la faim et de la soif de Dinos Giagtzoglou.
Victoire pour la lutte des prisonniers.

[Source: Insurrection News / February 25, 2018]

Quelques gestes de solidarité avec Konstantinos: rassemblements devant le Ministère de la Justice, devant la maison de l’ex Premier ministre Loukas Papademos; attaque au cocktail Molotov contre la prison de Volos; attaque à la grenade contre le poste de police de Kaisariani à Athènes. Voir en ligne les résumés de ces actions


Grèce : Des nouvelles sur la situation de Konstantinos Giagtzoglou et la solidarité

Le compagnon Konstantinos Giagtzoglou est en grève de la faim depuis 5 jours et en grève de la soif depuis 2 jours. Aujourd’hui il a été emmené à l’infirmerie de la prison [de Larissa; NdT.] après s’être senti mal. Maintenant, il pèse 55kg (avant il pesait 61kg). Malgré les promesses du Ministère de la Justice, à cette date (lundi) il n’y a pas eu de nouvelles à propos de sa demande d’être transféré de façon stable à la prison de Korydallos.

Concernant les actions de solidarité, quelques dizaines d’anarchistes ont occupé le bâtiment central de l’Université Nationale, à Athènes, dans le centre-ville.

– Un groupe d’anarchistes a attaqué l’extérieur de la prison de Volos avec des cocktails Molotov, le 25 février.
– Un groupe d’anarchistes a attaqué des flics anti-émeute stationnés dans le quartier d’Exarcheia, à Athènes,  le 25 février.
– Un groupe d’anarchistes a attaqué des banques et des bureaux d’entreprises, dans la rue centrale de la ville de Patras, le 26 février.
– Une cellule de la Fédération Anarchiste Informelle nommé « Collaboration de anarchistes inflexibles – FAI/FRI » a revendiqué 5 attaques incendiaires contre des véhicules de fachos bien connus, les bureaux d’une télé d’extrême droite, une voiture diplomatique et les bureaux d’une entreprise de vêtement branchés appartenant à la femme du chef du parti « Nea Democratia » (il s’agit du plus gros parti de droite en Grèce, qui incarne aujourd’hui l’opposition au parlement)

Un groupe de compagnon.ne.s de Ntinos


Grèce : Actualisation de la situation de Konstantinos Giagtzoglou et de la solidarité révolutionnaire en cours

Aujourd’hui, le compagnon Konstantinos Giagtzoglou a été transféré à l’hôpital après un sérieux évanouissement qu’il a eu dans sa cellule. Les fonctionnaires du Ministère de la Justice ont informé ses avocats que la réunion décidant du sort du compagnon (à savoir si, oui ou non, il sera transféré de façon permanente à la prison de Korydallos) aura lieu vendredi, 4 jours après la date initialement promise (lundi). Vendredi, Ntinos en sera à sa neuvième journée de grève de la faim et à sa cinquième journée de grève de la soif.

Le comité de lutte des prisonniers de Korydallos a fait une déclaration, informant le Ministère de la Justice que si cette réunion n’a pas lieu vendredi, il y aura des émeutes dans les prisons de tout le pays.

Le bâtiment central de l’Université Nationale d’Athènes reste occupé et une autre série d’actions et attaques a eu lieu :

– Environ 250 anarchistes ont manifesté hier soir dans les rues centrales d’Athènes, en solidarité avec Ntinos.
– Un groupe d’anarchistes a défoncé plusieurs vitrines dans la rue Ermou (la plus importante rue commerciale d’Athènes).
– Un groupe d’anarchistes a dressé des barricades dans l’avenue Egniatia, dans le centre de Thessalonique.
– Un groupe d’anarchistes a bloqué une rue centrale de Patras.
– Un groupe nommé « Travailleurs de la nuit » a incendié une voiture d’une entreprise de sécurité privée et une voiture diplomatique, le 21 et 25 février à Thessalonique.
– Un groupe nommé « Fraction anarchiste pour l’autodéfense politique » a défoncé les vitres de deux banques, à Athènes, les 27 et 28 février.
– Un groupe nommé « Réseau Anarchiste Informel – commando Haris Temperekindis » a incendié une voiture d’une entreprise de sécurité privée (G4S) et a attaqué avec des cocktails Molotovs le siège central de la même entreprise, à Athènes, le 27 février.
– Un groupe nommé « Cellules anarchistes en solidarité et conspiration » a incendié un DAB, lancé 10 cocktails Molotov contre un bureau du Ministère de l’Agriculture, défoncé les vitrines d’un supermarché et incendié la voiture personnelle d’un flic, le 28 février à Patras.
– Un groupe de 40 anarchistes a occupé pendant quelques heures les bureaux de Avgri, le journal officiel de SY.RIZ.A., à Athènes.
– Un groupe d’anarchistes a empêché une conférence de N. Voutsis, président du parlement et un des membres les plus en vue de SY.RIZ.A., bloquant l’entrée de l’hôtel où la conférence aurait dû se tenir.

Un groupe d’amis de Ntinos

[Source: Attaque, 26 février 2018]

[NdT. : les photos sont tirées d’Insurrection news, à propos des vitrines détruites dans la rue Ermou]

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