Leipzig, Allemagne : Attaque d’un commissariat de police en solidarité avec les prisonniers du G20

Dans la nuit de dimanche à lundi 31 juillet à Leipzig, le commissariat de police de la Weißenfelser Straße, dans le quartier Plagwitz au sud-ouest de la ville, a été attaqué par plusieurs individus masqués et vêtus de noir.

Plus d’une dizaine de vitres securit ont été brisées et du goudron a été projeté sur la façade. Les dégâts s’èlèvent à plus de 10.000 euros. Le bruit provoqué par les bris de vitre a sorti des voisins de leur sommeil aux alentours d’1h45. Ces braves citoyens, ne supportant pas cette rupture avec la pacification sociale, ont immédiatement alerté les flics. Mais « tout a dû se passer très vite », a rapporté le porte-parole de la police, Alexander Bertram. Celui-ci a ajouté que cette attaque n’a pas été revendiquée [un communiqué de revendication a depuis été publié sur indymedia linksunten et traduit ici-même, Màj 02/08].

Ce n’est pas la première fois que ce commissariat est pris pour cible: en janvier 2015, plusieurs vitres avaient été détruites et de la peinture balancé sur la façade.

[Résumé de la presse allemande]


Leipzig : Le commissariat de police du sud-ouest attaqué

Dans la nuit de lundi, nous avons attaqué le poste de police du sud-ouest de la Weißenfelser Straße. Les agents n’étaient pas dans le bâtiment à ce moment-là. Nous avons endommagé les fenêtres en verre securit, une enseigne de police et l’interphone et avons pulvérisé le bâtiment d’une « substance noire ».

Par cette action, nous montrons notre opposition à l’État, aux flics et à la répression. Nous nous montrons solidaires avec tou.te.s nos ami.e.s qui ont été harcelé.e.s, blessés ou enfermé.es dans le cadre du sommet du G20, ou concerné.e.s d’une autre manière par la répression : vous n’êtes pas seul.es et soyez sûrs que notre solidarité s’adresse à vous !

Des semaines après le sommet du G20, des opposant.e.s sont toujours en prison. […]

Nous voulons parler de tout autre chose :

Depuis plus d’un an, un ancien bâtiment des chemins de fer, vacant depuis plus de 20 ans, est maintenant occupé. A cet endroit, un espace libre autonome est né : le « Black Triangle ». Les pourparlers avec la compagnie ferroviaire concernant une utilisation légale sont enterrées depuis longtemps déjà. Il y a un an déjà, l’entreprise avait fait part aux occupants par mail qu’il n’y aurait « aucune volonté de discuter au sujet du terrain approprié illégalement » et avait inciter les occupant.es à quitter les lieux. La vieille propriétaire, la Deutsche Bahn AG, veut maintenant faire expulser les habitant.es, apparemment dans un avenir proche.

Le temps est donc à la tempête. Mais ceux qui cherchent à se confronter à nous font de mauvais calculs.

Si la DB, désormais main dans la main avec l’État et ses huissiers, veulent nous prendre un espace libre, ils doivent s’attendre à payer le prix de cette expulsion. Ne facilitons pas la tâche aux flics. Soyez résistant.es ! Soyez solidaires par toutes formes d’action. Soyez créatifs. Si vous ne pouvez pas soutenir les gens devant le lieu, envoyez des messages de solidarité peu importe l’endroit où vous vous trouvez. Il existe suffisamment de biens merdiques sur lesquels nous pouvons déverser notre frustration au sujet de ces conditions existantes. Rendez tout simplement visite au centre technique municipal ou à l’immeuble luxueux d’à côté.

Ceci est un avant-goût de ce qui leur attend en cas d’expulsion.

Le lendemain de l’expulsion, il y aura une manifestation vers 18h à Wiedebachplatz.

Black Triangle reste ! Laissez-les libres à la fin !

Salutations solidaires à tou.tes les prisonnier.es.

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