Samedi 9 juin, des individus ont sillonné la ville de Saint-Jean-du-Gard en recouvrant de tags divers bâtiments publics et commerces. On pouvait lire entre autres: « no nation, no border » ; « la police assassine », « Anti-France », « Tendresse et vandalisme », « Queer violence » et des A cerclés. Parmi les cibles, le monument aux morts de la place Carnot et la mairie. D’autres bâtiments bien moins sacralisés ont aussi été décorés d’inscriptions similaires.
Un article de France Bleu, on apprend que les gendarmes font un lien direct avec la décision attendue ce mardi du TGI d’Alès quant à l’expulsion des occupants du site de La Borie. « Dans les années 80, tout le village de Saint-Jean-du Gard, s’était mobilisé contre un projet de barrage sur le site de La Borie. » Le projet a depuis été abandonné, mais les occupant.e.s sont resté.e.s et font vivre les terres. Il s’agit d’un des plus vieux squats de France. La mairie de Saint-Jean-du-Gard compte récupérer les terres pour les vendre à un ou des agriculteurs. En réponse, une manifestation est prévue par les occupant.e.s de La Borie mardi en fin de matinée devant la mairie, en marge du procès. La gendarmerie du Gard annonce qu’elle y mettra les moyens pour maintenir l’ordre.
[Reformulé de leur presse, 10.06.2018]