Suisse : Actualisation sur la vague répressive du 29 mai dernier dans le cadre du sommet du G20 à Hambourg

Mise-à-jour : ce mercredi 11 juillet 2018, la quatrième et dernière personne arrêtée le 29 mai dans les environs de Winterthur et placée en détention préventive a été libérée.

Dans le cadre de la répression du G20 de Hambourg, des perquisitions ont également eu lieu en Suisse le 29 mai et quatre personnes ont été arrêtées à l’aube. Une personne recherchée par les autorités allemandes, plus connues sous le nom de « SOKO Schwarzer Block » [1], a été libérée après avoir été auditionnée par le procureur.

Le deuxième jour, la deuxième personne arrêtée pour « séjour illégal » a été relâchée. Avec l’ordre de quitter le territoire suisse, ainsi que de purger une peine de 90 jours de prison et de payer une amende de 800 CHF (elle a fait appel de ce verdict). Les deux autres personnes ont été arrêtées pour une autre affaire, dans laquelle enquête le parquet IV de la ville de Zürich. Pour ces deux personnes, il requiert une peine de trois mois de prison de détention préventive en rapport avec une présomption urgente de culpabilité, de risque de collusion (risques de dissimulation ou de destruction de preuves) et de risques de prendre la fuite. Le juge d’instruction a refusé la requête d’une personne mais a accepté celle de la deuxième personne. Ainsi, une personne a été incarcérée à titre provisoire dans la prison zurichoise de BGZ.

Mais au fond, de quoi s’agit-il ?

Le parquet IV enquête par rapport à une rixe avec les contrôleurs de la VBZ [2] (ayant entraîné des blessures graves aux agents) qui menaient une opération de contrôle sur un axe principale de nuit, c’est-à-dire qu’ils contrôlaient la validité des tickets des passager.e.s dans les bus de nuit. Dans ces enquêtes, il s’agit d’un incident qui a eu lieu en juillet dernier, où quatre contrôleurs ont été blessés sur la Limmatplatz et ont dû par la suite être transportés à l’hôpital en ambulance, comme on a pu le lire dans les médias. Plus loin dans l’article on pouvait lire que : « une personne inconnue est allé voir un contrôleur et l’a menacé verbalement. Un collègue du contrôleur invectivé s’est précipité à sa rescousse et dans la foulée a été attaqué d’un coup par plusieurs individus qui se sont solidarisés avec la personne menaçante ».

De tels contrôles s’accompagnent constamment d’insultes et de coups envers les contrôleurs. Nous nous montrons solidaires de tou.te.s celles et ceux qui s’opposent aux contrôles ou les perturbent. Il convient de prendre en compte que les compagnies de transport bénéficient également, en plus des patrouilles de contrôleurs, de caméras de vidéo-surveillance déployées en masse et que désormais tous les moyens de transports et toutes les principales stations sont sous surveillance-vidéo.

Contre tout contrôle de nos vies !

Pour une vie en liberté ! (A)

[Traduit de l’allemand de Barrikade.info, 12. Juli 2018]

NdT:

[1] Pour Commission spéciale « Black Bloc », unité spéciale d’enquêteurs de police créée à la suite du sommet du G20 à Hambourg de juillet 2017.

[2] Pour Réseau de transports zurichois.

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