Limouzinière (44) – Rouvray (56) : L’industrie éolienne sous le feu des critiques – 3 et 4 janvier 2019

Limouzinière (Loire-Atlantique) – Rouvray (Bretagne), 3/4 janvier : le suicide assisté d’éoliennes industrielles

A Limouzinière (Loire-Atlantique) la nuit de mercredi à jeudi 3 janvier 2019, aux environs de minuit, le moteur d’une éolienne industrielle a été détruit par un incendie. La nacelle située à 80 mètres du sol s’est enflammée, mais n’a pas été le seul élément touché : les pales de l’éolienne ainsi que la partie située juste sous la nacelle ont également subi l’assaut des flammes. « On peut d’ores et déjà dire que les dégâts s’élèvent à plusieurs centaines de milliers d’euros », estime le directeur général adjoint d’Engie Green, qui exploite trois des six éoliennes du site.

Les éoliennes industrielles sont généralement équipées de systèmes d’alarme à distance. Engie Green, qui en exploite 750 à travers le pays, a basé son centre de supervision à distance à Châlons-en-Champagne, qui reçoit « toutes les données et toutes les alarmes » en continu (24h/24, 7j/7). Entre le début d’un incendie et le déclenchement de l’alerte, il
existe heureusement un temps de latence de plusieurs dizaines de longues minutes -le temps que le feu fasse son office et que l’éolienne s’arrête-, et dans le cas de Limouzinière, c’est par exemple des riverains qui ont d’abord prévenu les pompiers.

Si les causes de cette destruction incendiaire sont pour l’heure classées comme « inconnues » et « obscures » par les autorités pour ne pas donner de mauvaises idées, on notera toutefois que selon la base de données étatique Aria, il n’y a eu jusqu’ici que 18 cas d’incendies depuis 2003 sur plus de 10 000 éoliennes installées à ce jour en France. A l’exception des fameux impacts de foudre contre lesquels elles sont protégées ou des tempêtes, il s’agit la plupart du temps de « cas de malveillance » qui privent ce monde
du jus dont il a désespérément besoin. A moins de croire au miracle de la combustion spontanée ou de penser qu’une éolienne puisse se suicider, et pendant qu’on y est aux alentours de minuit, bien entendu…

Le lendemain au lieu-dit Rouvray, en Lanouée près de Ploërmel (Morbihan), soit la nuit de jeudi à vendredi 4 janvier 2019 vers 1h du matin, c’est cette fois le transformateur électrique de 20.000 volts appartenant à la société Steag New énergie et situé dans un champ de 4 éoliennes qui est parti en fumée. « La porte du local a été fracturée et un incendie s’est déclaré à l’intérieur provoquant des dégâts », selon le journal local, provoquant l’arrêt total de toutes les éoliennes. Là encore, l’incendie est qualifié de « suspect », afin de ne pas donner de mauvaises idées pour priver ce monde du jus dont il a désespérément besoin. Certainement un second phénomène curieux de combustion spontanée ou de suicide d’éolienne en moins de 24 heures, et pendant qu’on y est vers une heure du matin…

En ce début de nouvelle année 2019, avec ces deux chaleureux petits miracles d’origine « suspecte » et « inconnue », l’Ouest du pays tient décidément à jouer avec ferveur de sa réputation de terre historique du catholicisme. A moins de se fier à un célèbre philosophe d’origine allemande, qui à l’annonce de cette bonne nouvelle aurait déclaré laconiquement: « Humain, trop humain ». Selon les porte-parole du pouvoir, bien entendu…

[Reçu par mail]

Ce contenu a été publié dans Actions directes, Anti-nucléaire, Contre l'aménagement du territoire et l'embourgeoisement des quartiers, Contre la science et la technologie, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.