Espagne : Aperçu des révoltes dans les prisons face à la crise du coronavirus – Mars 2020

État espagnol : aperçu des révoltes dans les prisons et centres de rétention face à la crise du coronavirus

L’état d’Alerte dans lequel nous nous trouvons à cause de l’alarme sociale et de la crise sanitaire due à la pandémie du COVID-19 a mené à des mesures de confinement qui s’étendent toujours plus à différents endroits du monde. Ces mesures sont appliquées dans de nombreuses prisons, suspendant les parloirs qui représentent le seul contact des prisonnier-e-s avec le monde extérieur et leurs proches. Dans plusieurs centres, les permis de sorties en semaine, les parloirs intimes et les visites d’avocat-e-s ont aussi été suspendus. Dans le même temps, les tarifs du téléphone augmentent et les appels doivent être effectués en indiquant son identité pour éviter que les prisonnier-e-s se passent les communications dont ils et elles disposent. Cet isolement est d’autant plus évident que les matons (“fonctionnaires de prisons”) vont et viennent tous les jours sans mesures de protection et de prévention face à la pandémie. Des tentatives de rébellion ont surgi dans différentes taules dans le monde en raison de ces conditions restrictives et nous faisons ici une petite liste de celles que nous avons pu collecter.

État espagnol

Brians I [Barcelone]: Plus de 100 prisonniers en grève de la faim à cause des mesures d’isolement, du manque d’information et de l’incohérence.
Wad Ras [Barcelone]: le mardi 17 mars, les prisonnières appellent à une grève de la faim en raison de l’interdiction des parloirs famille.
Fontcalent [Alicante]: le dimanche 15 mars, les prisonniers ont protesté en faisant un feu dans la cour de promenade face au manque d’information et de protection face au coronavirus.
Tahiche [Lanzarote]: le dimanche 15 mars, plusieurs prisonniers du module 3 ont encerclé les matons en les insultant et les menaçant. 5 détenus ont finalement été transférés à l’isolement. La tension est due à la suspension des parloirs familles alors que les matons ne portent ni gants ni masques.
Sangonera [Murcie]: le dimanche 15 mars, les prisonniers ont réalisé un sit-in en protestation contre les restrictions et l’absence de soins médicaux.
Picassent [Valence]: le mardi 17 mars, des prisonniers du module 2 armés de bâtons commencent à taper sur le mobilier et à gueuler sur les matons. À nouveau, les motifs sont les mesures d’isolement.
Alcalá de Henares [Madrid]: le samedi 14 mars, un prisonnier donne un coup de poing dans la gueule d’un maton, lui provoquant un hématome.
Centre de rétention de Aluche [Madrid]: le mardi 17 mars, plusieurs retenus montent sur le toit en réclamant la liberté et des mesures de protection face au coronavirus.

Révolte au centre de rétention d’Aluche, à Madrid – 17 mars 2020

 

[Traduction de l’espagnol de contramadriz reçue par mail, 19.03.2020]

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