Le-Puy-en-Velay (Haute-Loire) : De 6 mois à 3 ans ferme pour quatre inculpés de l’incendie de la préfecture du 1er décembre 2018 – 9 mars 2020

Quatre hommes ont été condamnés ce lundi 9 mars à des peines de six mois à trois ans de prison ferme pour l’incendie de la préfecture du Puy-en-Velay (Haute-Loire) le 1er décembre 2018, qui a fait plus de 250 000 euros de dégâts.
Plusieurs dizaines de personnes sont venues les soutenir devant le tribunal, déployant une banderole sur laquelle était écrit « l’incendie on l’a tous.tes allumé ».

« Je ne sais pas », « je ne me souviens pas », « j’ai pas réfléchi », « je suis passé par hasard » : les prévenus âgés de 21 à 37 ans ont peiné tout au long de l’audience à expliquer les raisons de leur implication dans cet incendie  […]. Dix-huit gendarmes et policiers avaient été blessés.

Gabin, le plus jeune et le « mieux inséré socialement », écope de deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. Christophe F., 31 ans, a lui assuré à la barre être passé « par hasard » ce jour-là et ne pas appartenir aux « gilets jaunes ». Il a écopé de deux ans de prison assortis de 14 mois de sursis. François R., 37 ans, qui a dit être venu sur les lieux en soutien à « des amis Gilets jaunes »,  a pour sa part écopé de deux ans de prison, dont 12 mois avec sursis.

Le quatrième prévenu, Dylan B., 22 ans, incarcéré pour d’autres faits, a refusé d’être extrait de sa cellule. Interrogé par visioconférence, il n’a pas souhaité répondre. Il est en détention provisoire depuis le 13 décembre 2018. Il est poursuivi pour dégradation volontaire d’un bien, jet de cocktail Molotov, violence sur les policiers avec usage d’acide, dissimulation du visage, mais aussi de communication avec un détenu de la maison d’arrêt du Puy-en-Velay, ainsi qu’outrage envers le directeur de la maison d’arrêt.

Initialement prévu le 20 janvier, le procès avait été reporté en raison du mouvement de grève des avocats contre la réforme des retraites. L’incendie de la préfecture avait provoqué une vive émotion localement. Le président Emmanuel Macron s’était rendu sur place trois jours plus tard, le 4 décembre 2018, pour apporter son soutien au personnel concerné. Il avait été chahuté à sa sortie.

[Repris du Parisien et du Progrès, 09.03.2020]

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