Publication : Sans Détour n°3 – Février 2020

Le quatrième numéro du journal anarchiste apériodique Sans Détour vient de sortir.
Les personnes qui souhaite le recevoir, ou participer à sa diffusion, peuvent nous écrire (sansdetour[at]riseup.net) pour nous demander des exemplaires de ce numéro, ainsi que du N.0 (mai 2018), du N.1 (novembre 2018) et du N.2 (mai 2019).

Édito de ce numéro:

Plus d’un an est désormais passé depuis ces jours où une révolte inédite se déchaînait dans les rues de l’Hexagone, brisant l’ordre de la normalité. Une révolte où les catégories utilisées par les flics, les sociologues et les journalistes sautaient en l’air dans un joyeux tumulte expropriateur et libérateur, révélant au grand jour un des secrets les plus attentivement gardés – raison d’État oblige – : qu’aucun pouvoir ne peut tenir sans la servitude volontaire de ceux qui le subissent. Certains d’entre nous espéraient que cette puissante révolte marquerait aussi la fin d’une époque, celle de la récupération de gauche, des défilés inoffensifs, des pompiers au chasuble rouge. Le récent mouvement des retraites a montré le contraire. Les syndicats ont retrouvé leur place dans la rue, entre deux passages à la table de négociations. Les émeutes incontrôlables ont été neutralisées non seulement par une police toujours plus brutale et capable de gérer l’affrontement, mais aussi par les rituels politiques de ceux qui aspirent à contrôler les luttes et à les diriger vers des revendications qui, par leur même essence, ne peuvent qu’être défensives et partielles.

Entre temps, de nouveaux incendies éclatent dans le monde, continuant à alimenter un imaginaire global de liberté qui passe nécessairement par la destruction. Tous ces moments, plus ou moins longs et intenses, n’arrivent que rarement à aboutir à un renversement immédiat de la domination. Néanmoins, peut-on vraiment parler d’un retour à la normale une fois que le sentiment de la liberté a traversé et secoué des dizaines de milliers de vies? S’il est certainement difficile de prévoir les conditions d’une révolte généralisée, en tant que minorité anarchiste nous ne pouvons que contribuer, par les idées et par l’action, à son extension et son prolongement au-delà de ces moments.
Œuvrer pour la subversion du temps et des formes de la politique, de ses machinations et de son travail de récupération, ouvrir de nouvelles pistes sans aucune prétention de représentation, mais partant de nous-mêmes, de nos analyses, de nos idées et des nos désirs. N’oubliant pas que nous ne sommes pas seuls et qu’après chaque secousse, rien n’est plus vraiment comme avant…

Au sommaire :

– Tu as dit « sabotage » ?
– Nous n’en voulons pas, d’aucune sorte
– Tic tac tic tac
– La reconnaissance faciale n’est pas une chinoiserie
– L’idéal est pavé de bonnes questions

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Au sommaire du N.2 (mai 2019) :
– Des chemins dans le brouillard
– Inactualités sur le Premier mai
– Quelques trous dans la toile : réflexions hors-réseaux
– L’inimitié envers la politique
– Parlons peur mais parlons bien
– Fous, rancuniers ou anarchistes?
-Hécatombe dém-ogratique
– Lectures intempestives


Au sommaire du N.1 (novembre 2018) :
– Des litchis en hiver. A propos d’exotisme et d’internationalisme
– Expansion techno-industrielle et résistances au pillage
– L’idéologie de la science
– 2+2=7
– Des coups contre la prison
– Lectures intempestives


Au sommaire du N.0 (juin 2018) :
– Destruction ou rituel politique ?
– Les quatres murs de la société
– La voix du coeur
– A l’aube de l’anarchisme informel

 

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