Paris : Une personne inculpée et écrouée pour l’incendie de la brasserie des bourgeois et du chef de l’État – 31 janvier 2020

Vendredi 31 janvier, une personne est arrêtée et placée en garde à vue, accusée d’être impliquée dans l’incendie volontaire du 18 janvier dernier de « La Rotonde », célèbre brasserie parisienne du 6ème arrondissement prisée du chef de l’État.

C’est à partir des images de vidéo-surveillance de la préfecture de police de Paris et de la téléphonie que les policiers de la sûreté territoriale sont remontés jusqu’à lui.

L’homme de 31 ans, intermittent du spectacle, également soupçonné d’être impliqué dans une tentative d’incendie contre ce même établissement le 9 janvier (samedi de manif), a été placé en garde à vue du chef de « dégradations volontaires par incendie », a précisé le parquet.

On apprend qu’à l’issue de sa garde à vue (durant laquelle il a gardé le silence) et de sa comparution devant un juge, il a été mis en examen pour « destruction volontaire par incendie » et placé en détention provisoire.

L’incendie, même s’il avait été rapidement circonscrit, avait fait des dégâts matériels non négligeables, puisqu’à l’heure actuelle le commerce est toujours fermé et 40 personnes sont au chômage technique. Les enquêteurs avaient alors immédiatement assuré que « la piste criminelle ne faisait guère de doute ». Des traces d’hydrocarbure avaient été retrouvées sur place, ainsi qu’un gant et un gilet jaune.

« Sur les images vidéo, on voit deux types qui essaient de forcer la porte », avait décrypté un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. « Puis on les voit briser la vitre sur le côté, jeter ce qui semble être de l’essence et mettre le feu à une desserte sur laquelle sont posées des serviettes de table ».

Le restaurant La Rotonde est souvent pris pour cible, en raison du fait qu’il soit prisé par Macron. Il avait notamment dû fermer plusieurs fois dans l’année, lors de manifestations de Gilets jaunes, ou contre la réforme des retraites. « Devant chez nous, des gilets jaunes criaient : Mort à Macron, Mort à la Rotonde ! », affirme Gérard Tafanel, le gérant de l’établissement.

[Repris des journaflics du Parisien, 31 janvier et 1er février 2020]

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