Athènes, Grèce : La Cour d’Appel dévastée après un attentat

Athènes, 22.12.2017. Un attentat à la bombe a dévasté la cour d’appel d’Athènes dans la nuit de jeudi 21 au vendredi 22 décembre 2017. L’explosion de la bombe a causé de sérieux dégâts au bâtiment, contraignant les autorités à fermer le tribunal pour la journée et à annuler ainsi tous les procès qui devaient s’y dérouler. Personne n’a été blessé lors de l’explosion. L’attentat n’a pas été revendiqué pour le moment.

La bombe a explosé peu après une heure du matin, après que des individus masqués ont posé un sac bourré d’explosifs devant l’entrée du tribunal.

Un témoin a rapporté avoir vu deux personnes à moto placer un sac contenant la bombe à l’extérieur du tribunal. Pour couvrir leur fuite, ils auraient arrosé de tirs d’arme à feu le gardien de sécurité de la cour d’appel. Les services antiterroristes grecs se sont chargés de l’enquête.

Les sources (flics et médias) divergent quant au déroulement de cette attaque: 

Il semblerait qu’un appel ait été passé au commissariat de police (situé à proximité de la cour d’appel), afin de prévenir de l’explosion de la bombe, donnant quarante minutes aux flics pour évacuer le secteur.

La police affirme quant à elle qu’une fourgonnette s’est garée devant la cour d’appel, que deux personnes en sont sorties et ont posé la bombe devant le bâtiment alors que le chauffeur du véhicule tirait sur le gardien du tribunal sans le blesser. Elle déclare par ailleurs que l’appel a été passée à deux médias grecs et qu’une douille a été découverte près de la guérite du gardien tandis que la fourgonnette a été découverte carbonisée dans un quartier proche.

Cette attaque à la bombe survient à un moment de manifestations massives contre une loi qui a durci la répression contre les personnes qui tentent de s’opposer aux ventes forcées de biens immobiliers appartenant à des grecs endettés, parfois pour des sommes inférieures à 2.000 euros.

Selon les flics, l’attentat est similaire à celui revendiqué en mai contre la banque grecque Eurobank par le Groupe des combattants populaires (OLA). Actif depuis 2013, OLA avait déjà revendiqué des tirs à la kalachnikov contre le siège du parti de droite Nouvelle Démocratie, des tirs contre la résidence de l’ambassadeur de l’Allemagne en décembre 2013 et contre l’ambassade israélienne en décembre 2014. Il a aussi signé un attentat à la bombe en novembre 2015 contre la Fédération des industriels grecs (SEV) à Athènes. Aucune de ces actions n’avait fait de victime.

[Reformulé à partir d’un article d’Insurrection News et des médias du pouvoir]

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